L’épisode fait encore sourire plus d’un constructeur occidental. En 2013, au très chic Salon de Genève, la marque chinoise Qoros avait décidé de mettre le paquet, en alignant ses tout premiers modèles destinés au marché européen. Elle s’y était même présentée comme la nouvelle rivale d’Audi et de BMW. Résultat des courses, au bout de dix-huit mois: à peine… 40 immatriculations enregistrées à travers l’Europe. L’industriel avait, logiquement, décidé de jeter l’éponge.

>> Notre service - Faites des économies en testant notre comparateur d'assurances auto

Alors que, dix ans plus tard, se prépare un nouveau débarquement de modèles chinois, pas sûr qu’il faille cette fois-ci s’en moquer. Car ces constructeurs se sont adaptés, en réalisant un véritable «leapfrog» («saut de grenouille», version anglaise du saute-mouton). En clair, ils ont brûlé l’étape de l’automobile thermique, pour venir directement concurrencer les marques historiques sur les véhicules électriques. Avantage de cette stratégie: elle leur permet de concentrer les budgets de développement sur une seule technologie. Et de s’appuyer sur un marché intérieur déjà largement converti à la mobilité verte.

C’est ainsi que BYD, qui compte Warren Buffet comme actionnaire, se classe d’ores et déjà second constructeur mondial de voitures électriques. Sur la seule année 2022, la marque a vendu 911.140 automobiles 100% électriques (dites «BEV»), et 952.354 hybrides rechargeables (dites «PHEV»). Avec la levée des restrictions liées au Covid, les projections pour 2023 s’annoncent encore meilleures, à 1,41 million de BEV sur son seul marché domestique, soit autant que Tesla en 2022 dans le monde entier.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement