C’est un petit boîtier vert à l’origine de nombreuses polémiques. Officiellement, le déploiement du compteur Linky s’est achevé à la fin de l'année 2021. Selon le gestionnaire de réseau Enedis, seuls 3,8 millions de foyers, soit 10% des consommateurs, disposent encore d’un compteur ancienne génération. Parmi eux, un certain nombre se sont tout bonnement opposés à l’installation du compteur intelligent à leur domicile. Face à ces refus, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a durci le ton et a annoncé en début d’année qu’elle entendait facturer la relève des compteurs aux récalcitrants.

En effet, la relève dite “résiduelle” des index de consommation chez les personnes qui refusent encore Linky et qui ne communiquent pas leurs consommations représente un coût pour Enedis, puisque le gestionnaire doit alors lui-même procéder aux relevés de compteurs. Le régulateur considère que c’est aux clients non-équipés et muets (c’est-à-dire ne communiquant pas leurs index lors des campagnes d’auto-relève) de supporter le surcoût. A partir de janvier 2023, ces derniers se verront donc facturer la relève opérée par les techniciens d’Enedis, à hauteur de 61 euros par an, soit environ 5 euros par mois.

Seule parade pour éviter cette ponction : effectuer au moins une auto-relève par an. Mais cette exception ne sera possible que jusqu’à la fin de l'année 2024. Au 1er janvier 2025, Enedis se permettra de facturer les coûts “engendrés par la relève des derniers compteurs ancienne génération aux seuls clients générant ces coûts”, indique le magazine Challenges. Ils correspondent, par exemple, aux dépenses de relance des clients pour la transmission de leur index, ou encore aux contrôles effectués par les techniciens. Les personnes non-équipées de Linky pour des raisons techniques resteront toutefois épargnées.