On les voit désormais partout : sur les horodateurs ou sur les pare-brise. Depuis plus d’un an, de faux documents arborant des QR codes sont déposés sur les véhicules de citadins garés dans la rue. Objectif : inciter le propriétaire du véhicule à flasher le code et payer une amende pour une infraction qu’il croit avoir commise. Eh bien, cette escroquerie est de retour, décrit Le Parisien, et ce, dans plusieurs villes du pays. Le 28 novembre dernier, dans les rues du XVIIe arrondissement de la capitale, des policiers sont tombés sur des flyers frauduleux.

Affichant un en-tête «République française», avec le logo officiel, il émanerait de l’ANTAI, l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Il indique qu’une «infraction à la réglementation du stationnement a été relevée à votre encontre» et précise les faits, passibles d’une «amende de 35 euros à payer sous deux jours sous peine d’une majoration à 135 euros». Ensuite, la procédure serait simple : flasher le QR code imprimé en bas de courrier, renseigner sa plaque d’immatriculation, puis payer l’amende sur le site indiqué.

Un avis de contravention arrive par courrier

Mais attention, ce site «idf-stationnement.com» n’existe pas, ou du moins, il est frauduleux. Si vous réalisez l’opération bancaire, vous vous exposez à dévoiler vos informations bancaires à des escrocs. Pour repérer l’arnaque, il suffit de bien lire le document. Si aucun numéro d’avis de contravention n’est inscrit, c’est qu’il s’agit d’un faux. Plus globalement, si vous avez commis une infraction, vous recevrez directement par courrier un avis de contravention. Jamais on ne vous demandera de flasher un QR code à la vue de tous, sur un pare-brise.

Très récemment, cette arnaque au QR code a été repérée dans le Rhône, rappellent nos confrères. Les escrocs annonçaient alors une amende de 68 euros. Ceci aussi peut vous mettre la puce à l’oreille, car les montants des prétendues amendes varient à chaque fois. A Paris, la supercherie est plus facilement détectable puisque les PV de stationnement sont dressés à l’issue du passage des véhicules privés équipés d’un système automatique de plaques d’immatriculation. Or, l’amende arrive seulement une semaine plus tard, et dans la boîte aux lettres des contrevenants !

Selon Le Parisien, à Paris, les policiers prennent désormais les plaintes à la suite d’une «recrudescence de signalements depuis quelques mois». Problème : très souvent, les victimes déposent plainte sur leur lieu de résidence «plutôt que sur le lieu de commission de l’infraction parce qu’elles se sont rendu compte un peu plus tard qu’elles se sont fait avoir», détaille un fonctionnaire de police.