
Lundi 16 juin, au matin, les élèves de terminale générale et technologique ont composé leur première épreuve écrite : la philosophie. Une matière dans laquelle il est difficile de tricher et pourtant ! Depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle et la popularisation de certains outils technologiques comme les montres connectées, l’éventail de possibilités de triches s’est élargi. En effet, selon l’Éducation nationale, le nombre de cas de fraude poursuivis par une commission disciplinaire a augmenté de 14% entre 2023 et 2024, soit 560 cas.
Parmi eux, plus de la moitié (52,47%) étaient liés à l’utilisation de nouvelles technologies. Un tiers des élèves pris la main dans le sac avaient opté pour la traditionnelle antisèche. Un peu moins de 5% des élèves avaient tenté d’utiliser l’intelligence artificielle et 3,21% ont eu recours à la falsification ou au plagiat de document. Sur le total, 72% des élèves ont été sanctionnés, avec du sursis pour 223 cas. Seize lycéens ont même été condamnés à une interdiction ferme de passer des examens pendant cinq ans.
Jusqu’à 5 ans d’interdiction de passer un examen ou de candidater dans un établissement public d'enseignement supérieur
La triche au baccalauréat est lourdement sanctionnée. «Utiliser un appareil permettant d’échanger ou de consulter des informations» est considéré comme une fraude, indique le gouvernement tout comme utiliser un appareil permettant l’écoute de fichier audio. Communiquer avec d’autres candidats pendant l’épreuve est formellement interdit. Les élèves ne peuvent pas non plus utiliser du papier ou des documents autres que ceux fournis par les surveillants de l’examen. Il est évidemment banni de se faire remplacer par une autre personne ou de commettre un plagiat ou encore d’utiliser une calculatrice sans autorisation.
En cas de fraude, l’élève peut finir l’examen en cours mais fait l’objet d’un procès-verbal. Ce document est transmis au recteur qui décide ensuite de saisir ou non la commission de discipline. En attendant la décision de la commission, l’élève ne peut ni obtenir les résultats de son examen, ni s’inscrire dans un établissement public d’enseignement supérieur.
Plusieurs sanctions sont prévues, des plus clémentes, comme un simple blâme, aux plus dures comme l’interdiction de s'inscrire dans un établissement public d’enseignement supérieur pendant 5 ans maximum. La commission de discipline peut aussi décider de priver l’élève d’une mention au baccalauréat ou de participer à un examen de l’Éducation nationale pendant 5 ans maximum. En parallèle, l’épreuve pendant laquelle l’élève a triché est annulée. Mais ce n’est pas tout. En cas de fraude, les bacheliers risquent également des sanctions pénales : jusqu'à 9 000 euros d’amende et trois ans d'emprisonnement.



















