Quelles mesures le gouvernement entend-il prendre pour «augmenter la présence française dans les organisations internationales»? Ainsi feu le sénateur socialiste Guy Penne interpelle-t-il le gouvernement de Lionel Jospin en mars 1998. Un quart de siècle plus tard, cette préoccupation n’en finit pas de nourrir le spleen hexagonal: en berne ou pas, le prestige et l’ascendant de Paris dans les cénacles mondiaux?

En décembre 2021, la «Feuille de route de l’influence», cet «autre nom de la puissance», publiée par le ministère des Affaires étrangères dresse le bilan des ambitions et atouts nationaux. Car la France, septième économie mondiale, a beau être l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, détenir l’arme nucléaire et bénéficier d’une langue parlée par 300 millions de personnes dans le monde, elle doit aussi, pointe le texte, être là «partout où se fait l’influence», car «être influent requiert bien sûr d’investir tous les lieux où "se fait" l’influence (...) à commencer par les enceintes internationales de négociation qui ont un pouvoir prescriptif comme l’ONU ou l’Union européenne».

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