Les problèmes techniques s’étaient quelque peu estompés du côté de Boeing, mais de nouveaux incidents ont eu lieu depuis plusieurs jours. Le dernier en date concerne un Boeing 787-8 Dreamliner de la compagnie Air Austral qui devait rallier Mayotte à Paris et qui a dû atterrir en urgence en Arabie saoudite, plus précisément à l’aéroport de Djeddah, a appris Air Journal. Pourtant, samedi 13 septembre, le vol avait décollé sans problème de Mayotte avant une escale à Nairobi. Mais à la suite d’une indication de basse pression d’huile sur l’un des moteurs (Trent 1000), l’équipage a été contraint de couper le moteur et de se dérouter vers Djeddah.

Plus de peur que de mal finalement pour les 250 passagers de ce vol. Très rapidement, la compagnie réunionnaise a indiqué faire tout son possible pour que tous soient réacheminés le plus rapidement possible du côté de Paris. «Air Austral regrette la gêne occasionnée et souhaite présenter ses excuses à l’ensemble des passagers pour les désagréments causés», a-t-elle indiqué dans un communiqué. Finalement, après un repas proposé aux passagers, un autre Boeing 777-300 a été affrété spécialement depuis Paris pour venir les récupérer, indique L’Info.re.

Deuxième incident en un mois pour la compagnie

Les 250 passagers auront finalement mis 24 heures de plus que leur temps de voyage initial pour rejoindre la capitale française. Cet incident a obligé Air Austral à mener des ajustements sur ses vols des jours suivants. Ainsi, celui reliant Paris à Dzaoudzi prévu le 14 septembre a été reporté à ce lundi puisque l’appareil avait été envoyé en Arabie saoudite. De même, le vol partant de Mayotte pour rejoindre La Réunion a été retardé de près de neuf heures.

C’est le deuxième incident technique en moins d’un mois pour Air Austral après celui qui avait touché un Airbus A220. Là encore, un problème moteur était à l’origine de son immobilisation. A ce jour, Air Austral dispose de deux Boeing 787-8 et de trois A220, ainsi que de trois Boeing 777-300. Air Journal rappelle que la compagnie réunionnaise a récupéré à prix fortement réduit les deux 787-8 alors qu’ils étaient destinés à l’origine à All Nippon Airways (ANA).

En surpoids, ils avaient été refusés par la compagnie japonaise. Après avoir cumulé 300 millions d’euros de dettes à la suite de la pandémie de Covid-19, qui l’avait clouée au sol, la compagnie Air Austral a bénéficié de plusieurs aides publiques et a été restructurée sur fond d’apports de capitaux privés. Le résultat d’exploitation est revenu à l’équilibre.

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