
Pour tous les lycéens de terminale, la route est longue avant de pouvoir s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Pendant leur année, ils doivent s’inscrire sur Parcoursup, suivre un calendrier précis et préparer un projet d’orientation avant de formuler dix vœux. Mais chaque année, la plateforme connaît des évolutions. À la fin du mois d’août 2024, de nombreux parents et leurs enfants avaient dénoncé le fait d’être abandonnés à quelques heures de la clôture de la phase complémentaire de Parcoursup. Ils parlaient de procédures trop complexes et peu interactives. Le gouvernement veut répondre à cette grogne. Lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait affirmé que «Parcoursup est une question».
«Nous avons besoin d’ouvrir les portes, sans doute en inventant la période, l’année d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur», avait-il indiqué, laissant la porte ouverte à une refonte du système. Interrogé par l’AFP sur les propos de François Bayrou à l’Assemblée, le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste a tenté de préciser la pensée du Premier ministre. «Il faut comprendre les choses de manière très littérale» : «c’est-à-dire que comme toutes les politiques publiques», Parcoursup doit «être questionnée.»
«Parcoursup aujourd’hui, c’est une plateforme qui est fiable, qui est efficace (...), mais ça ne veut pas dire pour autant qu’elle ne doit pas évoluer, qu’elle ne doit pas bouger. Elle doit prendre en compte les réalités des territoires, intégrer les besoins ou le ressenti aussi des élèves, des familles», a-t-il assuré. Il a estimé que l’une des «préoccupations essentielles» de l’exécutif est «de réduire tous les stress qui peuvent être générés par l’outil, par le calendrier, etc… On est vraiment dans cette logique».
Ouverture de Parcoursup le 15 janvier
La plateforme Parcoursup ouvre de nouveau ses portes à l’inscription à compter du 15 janvier. Dès lors, les lycéens peuvent entrer leurs vœux sur la plateforme. Cette année, l’outil fait peau neuve et se dote de nouveautés afin de «renforcer la transparence et de réduire le sentiment de stress et d’attente des candidats», justifie le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En effet, si 71% des jeunes interrogés dans le cadre du Baromètre Parcoursup de l’Institut CSA qui a lieu chaque année, estiment que la plateforme a facilité l’élaboration de leur projet d’orientation, les candidats estiment que cette période de transition reste une source de stress.















