Dans les deux premières parties, vous avez d'abord vu comment le champion olympique a soigneusement planifié sa reconversion dans le mouvement sportif, puis comment il s'est imposé auprès des décideurs politiques, s'entourant de deux fidèles, Etienne Thobois et Michaël Aloïsio, pour exercer le pouvoir en trio.

Dans cette dernière partie, vous saurez tout ses talents de négociateurs auprès des PDG du CAC 40 qui sont nombreux à chercher à le convaincre de les rejoindre après les Jeux. Enfin, vous verrez comment il se défend sur la polémique durable de son salaire.

5. C’est lui le patron

Obsédé par la réussite des Jeux, le président du Cojop a dû apprendre aussi à manœuvrer avec les potentiels sponsors. «Le premier gros contrat avec BPCE, c’est Tony qui l’a réglé seul. La banque l’a appelé, il a monté le rendez-vous et il l’a signé», relate François-Xavier Bonnaillie, directeur des partenariats. «Ces gens du Cojop étaient d’une arrogance folle, retient le dirigeant d’une grande entreprise. Premier arrivé, premier signé, c’était la règle. Mais ils ont corrigé le tir.» Par deux fois, Estanguet rattrape la situation.

Le responsable des partenariats chez Carrefour n’est pas partant. Tony fonce chez Alexandre Bompard, son PDG, et le retourne. Il en ressort avec un contrat. Le patron de Saint-Gobain aussi fait les frais de sa force de persuasion: «J’aime ce que vous faites, mais je viens d’annoncer à toutes mes filiales qu’on arrête le sponsoring sportif», prévient Benoit Bazin, qui l’a reçu sur intervention gouvernementale. La réplique fuse: «Ce n’est pas du sponsoring, c’est montrer votre savoir-faire à la planète.» Puis Tony enchaîne sur le sens de la participation du privé et un historique lyrique des JO. Bazin craque.

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