C’est un voyage d’à peine deux heures qui a finalement tourné court. Comme l’a appris Sud Ouest, samedi 29 novembre, le vol TO3202 opéré par Transavia, et devant relier Biarritz à Marrakech, a dû faire demi-tour d’urgence alors qu’il se trouvait au-dessus de Soria (Espagne), à l’ouest de Saragosse, selon les données de Flightradar24. La cause ? Une fissure sur le pare-brise du cockpit en plein vol. L’événement a été si brutal que les pilotes ont dû déclencher les masques à oxygène, ce qui leur demandé en outre une grande dose de sang-froid pour ramener les passagers à bon port dans le Pays basque.

Prévu pour un départ à 13h45, le Boeing 737-8 de la compagnie low cost d’Air France avait finalement décollé à 14h. Il est finalement revenu 50 minutes plus tard à l’aéroport de Biarritz. «Après trente minutes de vol, le pilote nous a annoncé un problème. Il nous a dit que la vitre du cockpit était en train de craquer et qu’il allait faire demi-tour», a témoigné un passager auprès de Sud Ouest. Une frayeur énorme et même une «expérience traumatisante», pour un passager âgé de 36 ans qui a accepté de témoigner.

Six à sept fissures sur le pare-brise

Selon lui, le steward, qui était lui-même «très stressé» n’est pas parvenu à «rassurer» tous les passagers. Il ajoute : «Je me suis vu mourir. Je m’y étais préparé psychologiquement.» S’il n’y avait qu’une cinquantaine de passagers dans l’appareil, le personnel de bord a dû s’organiser en cas d’évacuation de l’avion. «J’étais tellement stressée, je serrais les bras de mes deux amis et je me mettais de l’eau sur la tête tout le retour car j’avais des palpitations», a raconté une autre passagère qui décrit une expérience tout aussi traumatisante.

Finalement, le Boeing 737-8 de Transavia est parvenu à se poser en urgence, mais là encore, l’atterrissage a laissé des traces. Interrogée, la même passagère, habituée à prendre l’avion, a décrit une scène effrayante : «Je n’ai jamais vécu un tel atterrissage. Ça a fait un gros boom quand on a touché le sol.» En descendant de l’appareil, les passagers ont pu constater qu’il y avait six à sept fissures, selon Sud Ouest.

Rien n’explique pour l’heure ce qui a provoqué de telles fissures. Transavia a pris en charge les solutions d’hébergement des passagers et leur réacheminement vers un autre vol le lendemain. En 2024, Boeing avait été touché par de nombreux problèmes similaires, sur un vol d’All Nippon Airways en janvier, un autre de Smartlynx Airlines Malta en février, sur un vol de Transavia (déjà) en mai et encore sur un Boeing 787-9 de Virgin Atlantic en juillet.

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