Dix mois. C’est le temps record qu’il a fallu à Nathalie Bourguet et à son équipe pour concevoir, tester et lancer la fabrication des derniers-nés de la famille Dodo : deux coussins "spécial télétravail", l’un pour s'asseoir bien droit, l’autre pour se caler le dos. "Le projet a germé pendant le premier confinement, raconte cette responsable marketing. Beaucoup de salariés se sont retrouvés à travailler chez eux sans le mobilier adéquat. D’où l’idée d‘accessoires permettant d’éviter les douleurs lombaires." Bien vu. Les distributeurs se sont arraché les premiers lots commercialisés en magasin et sur le Net depuis avril. "Et cette nouvelle ligne “home office” devrait vite compter d’autres produits", assure cette ancienne de Delsey.

Décidément, la pandémie du Covid n’aura pas fait que des malheureux. "On va clos notre exercice fin mars avec une croissance annuelle de nos ventes de 4%", se réjouit Didier Hannaux, P-DG de ce groupe de 750 salariés. Comme quoi une PME peut être familiale depuis quatre générations, n’avoir jamais quitté son berceau lorrain (Saint-Avold, 15500 habitants) ni délaissé son cœur de métier, les couettes et les oreillers, et continuer d’innover et de grandir. En dix ans, les ventes ont bondi de 78,3 à 142,5 millions d’euros, faisant de Dodo le numéro 1 français du secteur, deux fois plus gros que l’autre fabricant tricolore, Lestra. "Si vous cherchiez une belle endormie, vous vous êtes trompée d’adresse", plaisante son patron, en arpentant au pas de charge la principale usine du groupe qui en compte quatre, toutes en France.

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