«La valo, ça ne me fait pas kiffer !» Traduction pour les analystes financiers : sa stratégie n'est pas de courir après la croissance, afin de valoriser davantage l'entreprise et la revendre le plus cher possible. Qu'on se le dise : Jacques-Antoine Granjon n'a jamais eu pour objectif dans la vie de devenir le énième prodige milliardaire de l'ère digitale. Alors que son entreprise, fondée sur les bases de sa boutique de déstockage parisienne, fête son vingtième anniversaire, cet amateur d'art moderne au look de rock star cherche bien sûr à développer son business, mais surtout à exercer son métier, celui qui lui a «permis de découvrir tellement de secteurs et de faire d'incroyables rencontres». Avec un mode de management qui n'appartient qu'à lui, pas toujours très compatible avec les manuels de gestion en vogue dans les écoles de commerce.

Le Veepee d’aujourd'hui ressemble-t-il encore au Vente-privee d’il y a vingt ans ?

Notre métier n’a pas changé : nous sommes des soldeurs, devenus soldeur digitaux. Nous avons, chez Veepee, une diversité de métiers incroyable, qui va de la logistique aux data scientists, du commercial aux créatifs digitaux. C’est une véritable ruche où fourmillent tous les talents. Au fil des années, la puissance de notre trafic nous a permis de nous diversifier : vin, gastronomie, voyage, décoration, cosmétiques… Cela nous a permis d’intégrer de nombreux savoir-faire.

Le regard sur l’entreprise a également changé. Nous sommes au bout de la chaîne industrielle et, à nos débuts, le sujet des stocks était traité par le patron des entrepôts. Aujourd’hui, ce sont les patrons des marques qui décident de la gestion de ses invendus. Et nous leur apportons un service qui répond à toutes leurs problématiques de stocks, de trafic ou de notoriété.

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