On a beau dire, mais le Puy du Fou, c’est avant tout une affaire de famille. Un nouveau spectacle, dédié à la naissance du cinéma durant la Belle Epoque, est envisagé pour la saison 2023 ? Voilà donc Philippe de Villiers, 74 ans aujourd’hui, et créateur de la fameuse «Cinéscénie», puis du parc lui-même, qui discute des dialogues et des personnages à retenir avec Nicolas, un de ses trois fils, devenu président du parc en 2012… Un spectacle de six jours en train, s’arrêtant dans plusieurs sites symboliques du savoir-faire français, est en cours de fabrication?

Voilà le même Nicolas de Villiers, 43 ans, qui visite le château de Chenonceau (Indre-et-Loire), en compagnie de son père, pour s’imprégner de l’histoire des murs, et imaginer de quelles fleurs coupées dans ses jardins ils pourraient agrémenter les wagons, à l’occasion de cette étape. Au-delà de cette passion commune pour les fresques d’inspiration historique, père et fils partagent aussi le même perfectionnisme, en mettant en scène leurs spectacles, au titre de directeur artistique, et en rédigeant les textes. «Et ils ont même tenu à céder, chacun à leur tour, leurs droits d’auteur», s’amuse un spécialiste du secteur.

2022 : un record de 2,3 millions de visiteurs au Puy du Fou

Difficile en tout cas de critiquer leurs recettes: l’an passé, les spectacles du Puy du Fou, «Cinéscénie» estivale incluse, ont attiré 2,3 millions de visiteurs. Un record, qui l’a placé au troisième rang des parcs de loisirs français, derrière l’imbattable Disneyland Paris, et, pour quelques centaines de milliers d’entrées, le Parc Astérix. Pas si mal, pour un coin de forêt vendéenne, éloigné de Paris et des gares TGV, qui ne propose ni grand huit ni manège à sensations, mais seulement des spectacles vivants. La nouvelle saison s’annonce aussi réussie, malgré l’inflation qui rogne le budget des vacances. «Nous sommes le parc le moins cher de France, parmi ceux affichant plus de 1 million de visiteurs, et tenons à le rester, pour permettre aux familles de condition modeste de nous rejoindre», explique Nicolas de Villiers, président de Puy du Fou.

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