Un jeu de riche ? Dans les rues de Paris, Bernard Arnault semble se livrer à une partie de Monopoly grandeur nature. L’entrepreneur et président de LVMH investit en effet dans (presque) tous les arrondissements parisiens. Et il commence par la plus célèbre artère : les Champs-Elysées. Un constat s’impose, «la plus belle avenue du monde» ne l’est plus… Les enseignes cheap de fast-food et de fast fashion occupent depuis trop longtemps le trottoir de droite (côté soleil) des «Champs». Les cinémas Gaumont et les grandes marques automobiles (Peugeot, Citroën ou Mercedes) ont toutes abandonné ce côté-là.

Historiquement présent avec des marques d’accessoires et de parfum (Tiffany & Co., Sephora, Guerlain et Tag Heuer), le groupe LVMH voit désormais plus grand pour la prestigieuse voie. Son arme secrète ? Les excellentes relations que le numéro 1 mondial du luxe entretient avec la mairie de Paris, grâce à son secrétaire général depuis vingt ans, Marc-Antoine Jamet. Egalement directeur immobilier du groupe de Bernard Arnault depuis bientôt dix ans, cet énarque normand d’adoption est, sur son temps libre, conseiller départemental de l’Eure et maire de Val-de-Reuil, sous l’étiquette PS. Occupant actuellement la fonction honorifique de président du Comité des Champs-Elysées, il bénéficie donc d’une oreille attentive d’Anne Hidalgo, l’édile parisienne. C’est ainsi qu’il a pu convaincre la municipalité en place du bien-fondé du projet de Bernard Arnault.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement