Etudier en France va-t-il devenir un luxe de plus en plus difficile à assumer ? C'est en tout cas ce que dénonce l'Unef. Dans son dernier rapport relayé par BFMTV, le syndicat étudiant chiffre à 4,12 % l’augmentation moyenne du coût de la vie étudiante pour l'année universitaire 2025, ce qui représente 807 euros de dépenses en plus. Depuis 2017, la hausse cumulée atteint près de 32 %. L'Unef déplore «l'écart entre les besoins réels des étudiants et les réponses apportées par les pouvoirs publics» et juge les aides «largement insuffisantes et inadaptées». Les loyers, en particulier, pèsent lourd : +2,46 % dans le privé et +3,26 % au Crous, ce dernier étant accusé de «peiner à remplir ses missions fondamentales».

Parmi les charges obligatoires, l'Unef pointe la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), passée de 90 à 105 euros depuis 2018 et qualifiée de «taxe injuste». Le syndicat dénonce aussi la nouvelle hausse des frais universitaires, estimant qu'il s'agit d'«un recul social majeur» qui accentue les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur. Les transports restent un autre poste incontournable, qualifié de «fracture sociale» par l’organisation : un boursier paie en moyenne 246,57 euros par an (+1,44 %) et un non-boursier 272,36 euros (+2,44 %).

Loyers, frais et transports : la facture grimpe

Outre ces hausses, l'Unef met en avant un autre immense décalage : «Les aides sociales stagnent voire diminuent depuis des années, creusant toujours davantage le fossé entre les ressources disponibles et les dépenses incompressibles», affirme le syndicat, qui appelle à un investissement massif dans les Crous. A défaut de mesures fortes, prévient-il, le renchérissement du coût de la vie pourrait aggraver les inégalités et freiner l'accès de nombreux jeunes à l'enseignement supérieur. Pour rappel, de nombreux étudiants doivent, chaque année, trouver du travail pour assumer leurs frais universitaires, au risque de perdre en assiduité.