Dans une première interview accordée à la presse, plus particulièrement dans les colonnes de Ouest-France, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou a évoqué d’autres systèmes de retraite possibles et imaginables, alors que Sébastien Lecornu a accepté l’idée de suspendre la réforme en place. En effet, pour l’ancien chef de la SNCF, «le projet d’un système à points, abandonné en 2020 à cause du Covid-19, qui laissait à chacun le choix du moment de son départ», n’est pas une proposition à jeter.
Le ministre du Travail et des Solidarités présente également la piste d’une retraite par «capitalisation» ainsi que celle d’«un mélange de plusieurs systèmes». «Tout cela mérite d’être étudié, pensé, discuté, débattu, en prenant le temps. C’est un choix de société», ajoute Jean-Pierre Farandou. Ce dernier est aussi conscient que ces questionnements n'auront pas de réponse dans l’immédiat. Déjà car de nouvelles discussions et conférences avec les partenaires sociaux vont s’engager sur le sujet de l’avenir des retraites, mais ce n’est pas tout.
Réforme des retraites : «aux candidats à l’élection présidentielle de faire leurs propositions»
Le Premier ministre, lors de son discours de politique générale, mardi 14 octobre, a proposé la suspension de la réforme des retraites «jusqu’à l’élection présidentielle» de 2027. Ainsi, les premières conclusions de l’avenir du système des retraites arriveraient «au printemps prochain». «Le gouvernement transposera l’accord dans la loi et le Parlement décidera», a indiqué le ministre du Travail avant d’ajouter : «Sinon, il appartiendra aux candidats à l’élection présidentielle de faire leurs propositions.» Un calendrier assez étendu, donc.
Jean-Pierre Farandou s’est aussi confié sur le choix d’avoir pris la tête du ministère du Travail et des Solidarité, après avoir évolué 45 ans à la SNCF : «Deux choses se sont entremêlées. D’abord l’envie de servir mon pays. Ensuite, le sujet. Travail et Solidarités, ça me parle aussi, c’est une partie de ma vie.» Interrogé enfin sur une potentielle nouvelle réforme de l’assurance chômage, Jean-Pierre Farandou a rapporté que ce sujet est «en voie de décantation».
