Le nouveau radar de la discorde ? Installé en avril dernier, le dispositif de contrôle situé à Juvignac, à proximité de Montpellier, dans l’Hérault, ne cesse d’être critiqué par les automobilistes, rapporte Midi Libre. En effet, il flashe environ 1 000 fois par jour, ce qui représente un flash toutes les 1 minute 25 sur cette route très fréquentée. Situé juste avant la sortie de Fontcaude (RN109), il prend la vitesse à 90 km/h et a été mis en place «à la demande de la Direction interdépartementale des routes du Massif Central (DIRMC), à la suite de nombreux accidents par temps de pluie dans ce secteur», révèle auprès de nos confrères, Laurent Creuse, membre du bureau de la sécurité intérieure, section radicalisation et cultes, à la préfecture de l’Hérault.

Mais pourquoi fait-il autant polémique ? Principalement parce que la distance avec le panneau réduisant la vitesse à 90 km/h (précédemment 110 km/h) serait trop courte. Une accusation que réfute le membre de la sécurité intérieure auprès de Midi Libre. «La limitation de vitesse portée par un panneau prend effet à l’instant où l’automobiliste arrive à hauteur du panneau. Il faut donc anticiper sa réduction de vitesse», rappelle-t-il. Laurent Creuse estime que la distance est suffisante : «Pour passer progressivement de 110 km/h à 90 km/h sur route sèche, il faut compter entre 23 et 34 mètres», ajoute-t-il.

Une «marge suffisante» pour adapter la vitesse

Il rappelle qu’à 110 km/h, la distance de réaction est de 33 mètres, ainsi, il faut environ 67 mètres. «Or, la signalisation indiquant la limitation à 90 km/h (panneau de classe 2) est visible jusqu’à 250 mètres dans de bonnes conditions». Pour lui, les automobilistes ont «une marge suffisante pour ajuster leur vitesse en toute sécurité».

Mais alors pourquoi tant de flashs ? Auprès de Midi Libre, le membre du bureau de la sécurité intérieure insiste sur le fait que 35% des contrôles «sont inférieurs à 5 km/h» et 60% «entre 5 et 20 km/h». Et le rythme de flashs ne s’est pas arrêté depuis qu’il a été remis en service fin juillet après plusieurs mois hors service à la suite d’un incendie.

Toutefois, selon Laurent Creuse, il n’y a pas eu d’accidents depuis son installation, et ce malgré les coups de freinage intempestifs. Réglementaire, ce radar n’est donc pas près de disparaître malgré la colère des automobilistes, qui n’ont plus qu’une solution : adapter leur vitesse.