
Sommaire
- Design : un air familier (5/5)
- Manettes : des contrôles qui voient double (4/5)
- L’interface utilisateur : du neuf avec du vieux (3,5/5)
- Écran : il progresse sur tous les points, mais… (3,5/5)
- Performances : sous le capot, des performances étonnantes (4/5)
- Un catalogue de lancement famélique, mais l’essentiel est ailleurs
- Autonomie : en retrait, mais pas si mauvaise (3/5)
- Conclusion
Dire que la Switch première du nom a redéfini notre manière de jouer en 2017 tient du doux euphémisme. Au-delà de son ergonomie hybride révolutionnaire pour l’époque, cette machine a aussi connu une longévité exceptionnelle, qui lui a permis de s’ancrer profondément dans les foyers. Huit ans plus tard, Nintendo a enfin décidé de lui donner une descendance. La nouvelle venue s’appelle la Switch 2, tout simplement.
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Avant de la passer au crible, rappelons d’abord ses principales caractéristiques techniques. Elle conserve l’aspect hybride et les grands principes de sa devancière, tout en promettant des jeux qui tournent jusqu’en 4K HDR lorsqu'elle est sur son support (dock), un écran LCD Full HD (1080p) plus grand, de 7,9 pouces, des Joy-Con 2 aimantés et quelques nouvelles fonctionnalités.
Au lancement, la Nintendo Switch 2 est proposée aux prix publics conseillés de 469,99 € pour la console seule et 509,99 € en pack avec Mario Kart World .
Design : un air familier (5/5)
Dès le premier contact avec cette Nintendo Switch 2, les habitués de la première se retrouveront en terrain connu. Elle conserve en effet l'ADN de son aînée, mais tout y est plus grand, plus affirmé. Son écran de 7,9 pouces impose des dimensions générales plus généreuses, tandis que son poids grimpe à 540 grammes.

Si cette prise de masse est perceptible, elle ne nuit pas à l'ergonomie générale, la console restant nettement plus maniable qu'un Steam Deck par exemple. La construction générale monte en gamme, avec notamment un plastique mat, plus sobre et moins sujet aux traces de doigts, qui rompt avec l'aspect « jouet » des premiers modèles. Nintendo propose donc ici une esthétique plus mature, plus « premium ».

La béquille, talon d'Achille du modèle de 2017, adopte enfin le design plus stable de la version OLED, courant sur toute la largeur de la console. L'autre amélioration majeure est l'ajout d'un second port USB-C sur la tranche supérieure.

Cela résout un problème sur lequel beaucoup de joueurs ont pesté puisqu’il est désormais possible de recharger la console tout en jouant en mode nomade posé, ou de connecter des périphériques comme la caméra officielle lorsque la machine est sur son dock.
Manettes : des contrôles qui voient double (4/5)
Penchons-nous maintenant sur les contrôles. Nintendo reconduit les fameuses manettes détachables, véritables emblèmes de la première Switch. La principale amélioration qui saute aux yeux est leur système d'attache. Fini les rails métalliques capricieux, les Joy-Cons 2 se clipsent et se détachent grâce à un système magnétique à la fois simple, rapide et sécurisant. C'est le genre d'évolution qui, une fois testée, rend le retour en arrière difficile. Pour le reste, l’ergonomie se montre globalement identique, mais le confort progresse tout de même grâce à la plus grande taille de chacun des Joy-Con. On apprécie aussi les touches latérales L et R bien plus agréables à manipuler sur ces nouvelles moutures.
Néanmoins, notre enthousiasme est tempéré par l’absence de joysticks à capteurs à effet Hall, plus durables. Ici, ces joysticks reposent toujours sur une technologie à potentiomètres, sensible à l'usure. Concrètement, cela signifie que le tristement célèbre « Joy-Con drift », ce phénomène de commandes fantômes qui a tourmenté nombre de possesseurs de la Switch, demeure une menace potentielle.

Pour le reste, Nintendo a tout de même réussi à nous surprendre avec une nouvelle fonctionnalité que personne n’a vu venir : chaque manette détachable peut se transformer en… souris ! Il suffit de les poser sur une surface plane pour voir un curseur apparaître à l'écran. L'idée est ingénieuse et la technologie, étonnamment précise. Pour des jeux de stratégie comme Civilization ou des FPS compétitifs comme Fortnite, cette fonctionnalité offre une précision de visée inaccessible à la manette traditionnelle. Cependant, la forme rectangulaire et étroite du Joy-Con n'est absolument pas conçue pour être tenue comme une souris. La préhension devient inconfortable au bout de quelques minutes seulement. Seul un accessoire éventuel pourra arranger ce problème par la suite.
L’interface utilisateur : du neuf avec du vieux (3,5/5)
L’absence de prise de risque de Nintendo avec sa Switch 2 se fait particulièrement ressentir une fois la machine allumée. Les habitués de la première Switch ne seront pas dépaysés tant l’expérience logicielle de la nouvelle venue est un copier-coller de celle de son aînée. Avec ses grandes tuiles, l’interface s’avère strictement identique.

Même si cela a le mérite de ne pas chambouler les habitués, cela dégage tout de même une impression patente de stagnation. On aurait aimé au moins quelques options, pour changer le thème ou créer des dossiers. Du côté des points positifs, cette interface simplifiée à l’extrême reste toujours aussi simple à appréhender. Et surtout, elle profite sur la Switch 2 d’une fluidité de tous les instants, notamment dans le Nintendo eShop. Un vrai bonheur, en comparaison de la première Switch.

La seule véritable nouveauté est à aller chercher du côté de l’apparition de GameChat, un système de chat vocal et vidéo, qui fait penser à un Discord très simplifié. Il est accessible directement depuis un bouton « C » placé sur le Joy-Con droit et permet de discuter avec ses amis sans passer par une application mobile tierce. Le micro intégré à la console est d'ailleurs étonnamment efficace. On note aussi la présence d’une fonction GameShare, qui autorise un ami à rejoindre votre partie sans installer physiquement le jeu.
Écran : il progresse sur tous les points, mais… (3,5/5)
L'écran est évidemment un élément central de l’expérience globale d’une telle console portable. Nintendo a ici opté pour une dalle LCD de 7,9 pouces, abandonnant donc au passage la technologie OLED de la Switch OLED. Sur le papier, c’est une véritable régression. Dans les faits, la situation s’avère plus nuancée. Déjà parce que la définition passe enfin au Full HD 1080p en mode portable. Il en résulte une netteté d'image bien supérieure au HD 720p de la génération précédente. De plus, cet écran LCD profite également du support du HDR.

Nous avons mesuré la luminosité à 450 cd/m², ce qui représente une valeur correcte, sans plus, et c'est un peu léger pour un HDR de qualité. Le système de la Switch 2 étant particulièrement fermé, nous n’avons en revanche pas été en mesure de mesurer la colorimétrie de cet afficheur. Nous continuons néanmoins de travailler sur le sujet, et nous mettrons à jour ce test dès que possible avec ces informations. En attendant, sachez qu’à l’œil nu, le résultat paraît probant. De même, les contrastes ne prêtent pas le flanc à la critique.
Cependant, l’ensemble n'est pas exempt de défauts. L'écran se montre très brillant, et donc particulièrement sensible aux reflets. Vous vous en doutez, cela rend son utilisation en extérieur assez compliquée lorsqu'il y a un peu trop de soleil.

La console supporte aussi un taux de rafraîchissement de 120 Hz, particulièrement agréable. Mais cette fonction n'est malheureusement pas disponible en 4K sur écran externe. Il faudra choisir entre le 1440p à 120 Hz ou la 4K à 60 Hz. Cela représente malgré tout un bond par rapport à la première Switch. On regrette aussi que le rafraichissement variable (VRR) ne soit pas disponible quand la console est connectée à un écran externe (au moment de ce test en tout cas).
Performances : sous le capot, des performances étonnantes (4/5)
S’il y a un point pour lequel la Switch 2 était attendue, c’est bien du côté de ses performances. Bien sûr, au regard de son statut de machine hybride, elle ne fait pas jeu égal avec les dernières générations de consoles de salon telles que la Sony PS5 ou la Xbox Series X. Mais sa nouvelle puce graphique Nvidia Tegra T239 nous a surpris de fort belle manière. Conçue sur mesure pour la Switch 2, elle apporte un gain de puissance considérable par rapport à la première Switch. Ce qui est évidemment la moindre des choses au regard des 8 ans qui séparent les deux consoles.

L’expérience globale s’en trouve transfigurée. Les temps de chargement sont sensiblement réduits pour tout le catalogue et de nombreux jeux Switch 1 tournent de manière bien plus fluide et avec une meilleure définition, après mises à jour. Enfin, le portage de jeux comme Cyberpunk 2077 , impensable sur la console précédente, montre l’étendue des progrès. Là encore, il ne faut pas chercher à comparer ce qui se fait du côté des consoles de salon actuelles. Car si vous comparez ce jeu à ses versions PS5 ou Xbox Series X, ou même Series S, il fera pâle figure sur Switch 2. En revanche, sa version portable est un plaisir à parcourir et fait même un peu mieux que sur Steam Deck.

Un catalogue de lancement famélique, mais l’essentiel est ailleurs
Une console n'est rien sans ses jeux, et le catalogue de lancement de la Switch 2 est pour le moins léger. Mario Kart World est le seul véritable titre d'envergure. La force de la console, à ses débuts, résidera donc dans sa rétrocompatibilité. Son immense catalogue de jeux Switch est non seulement accessible, mais souvent dans de meilleures conditions.

Mario Party Jamboree profite ainsi d’une mise à niveau assez conséquente, à la fois sur le plan technique et en matière de contenu, bien qu’elle soit malheureusement payante. Et si vous ne les avez pas encore faits, les Zelda Breath of the Wild et Tears of the Kingdom sont deux joyaux encore plus resplendissants avec leur mise à jour technique pour Switch 2. C’est de loin la meilleure manière d’y jouer.
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Autonomie : en retrait, mais pas si mauvaise (3/5)
Si la puissance est bien au rendez-vous, elle a tout de même un coût : l'autonomie. C'est sans conteste l’un des points faibles de la Nintendo Switch 2. Alors que le constructeur annonce une fourchette de 2 à 6 heures, nos tests en conditions réelles sur des titres gourmands placent la durée de vie de la batterie aux alentours de 3h en calant la luminosité à 200 cd/m², soit environ à la moitié de sa jauge.

C'est non seulement court pour une console portable, mais c'est aussi une régression par rapport au modèle Switch OLED. Ce n’est toutefois pas catastrophique dans l’absolu, surtout qu’avec des jeux moins gourmands comme Street of Rage 4, la console approche les 6h d’autonomie.
Conclusion
Ceux qui espéraient une révolution avec cette Switch 2 seront déçus à coup sûr. Mais peut-on vraiment reprocher à Nintendo d’avoir joué la carte de la sécurité à l’heure de concevoir la machine qui allait devoir succéder à l’énorme succès qu’a été la première Switch ? La nouvelle venue est donc avant tout une mise à niveau matérielle ô combien nécessaire. Plus puissante et plus agréable à utiliser au quotidien, elle représente une évolution maîtrisée de bout en bout, qui vient corriger de nombreux défauts de jeunesse de sa devancière, tout en conservant l'essence même de ses qualités. Quelques défauts viennent certes ternir le tableau, mais ils ne justifient pas à nos yeux de bouder cette très bonne console. Son prix en revanche, un peu plus, mais ça, c'est à vous de voir.
- Le design : 5/5
- L’ergonomie des manettes : 4/5
- L’interface utilisateur : 3,5/5
- L’écran : 3,5/5
- Les performances : 4/5
- L’autonomie : 3/5
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