
Tirant l’essentiel de son business des jeux vidéo, le groupe japonais Nintendo joue plus gros que ses éternels rivaux, Sony (PlayStation) et Microsoft (Xbox), en commercialisant la nouvelle mouture de sa Switch avant l'été, dans le monde entier.
1/ La remplaçante d’un best-seller
Commercialisée en 2017, la première Switch a connu un immense succès avec plus de 150 millions d’exemplaires écoulés, toutes versions confondues, ce qui en fait la troisième console de jeux vidéo la plus vendue au monde. Avec elle s’est imposé le concept de console hybride, pouvant à la fois être utilisée dans son salon, en étant connectée à une télévision, ou en mode portable pour jouer facilement dans tous ses déplacements.
2/ Un design qui évolue mais sans dérouter
Les fans ne seront pas perdus. La «2» reprend le look de son aînée tout en apportant des améliorations que les joueurs apprécieront. Sa taille plus imposante lui permet d’offrir un écran agrandi (7,9 pouces contre 6,2), tout comme les manettes aimantées de chaque côté, qui peuvent être utilisées telle une souris de PC. Autre nouveauté utile : un bouton pour tchatter entre amis avec une caméra en option.
3/ Un habile arbitrage pour les choix techniques
Selon l’équipementier américain Nvidia qui fournit Nintendo en processeurs, la nouvelle console serait dix fois plus puissante que l’ancienne avec, à la clé, un bien meilleur rendu pour les images. Maîtrise des coûts oblige, pas question pour autant de jouer la surenchère face à la concurrence. Un exemple ? La technologie choisie pour l’écran : moins pointue que celle de la dernière version de la Switch 1, mais moins onéreuse…
4/ Une fabrication entièrement sous-traitée
Nintendo n’a jamais été disert sur ses process. «Le groupe ne fabrique rien, indique Serkan Toto, créateur du cabinet de conseil japonais Kantan Games, spécialisé dans les jeux vidéo. Il fait appel à des assembleurs comme le taïwanais Foxconn, eux-mêmes fournis par des sous-traitants spécialisés.» Les usines se situent en Chine et au Vietnam, la production partant ensuite par bateau ou avion selon les besoins.
5/ Une envolée tarifaire
Alors que Nintendo a fixé un tarif de base de 470 euros en Europe et de 450 euros aux Etats-Unis, il propose une console au Japon autour de 300 euros ! Un écart que le coût du transport ne suffit pas à expliquer. Difficile à avaler également, les prix des jeux (Mario Kart, Zelda) qui atteignent pour la première fois 80 euros. «Les précommandes depuis avril sont à un niveau historiquement haut», note pourtant Raphaël Hernandez, chef de produit gaming chez Fnac-Darty. Aux Etats-Unis, elles ont été suspendues à cause des incertitudes sur les nouveaux tarifs douaniers.
6/ La Switch 1 pas encore à la retraite
Selon ce même expert du distributeur français, la Switch historique qui est vendue moins cher ne va pas disparaître de sitôt, tous les consommateurs n’étant pas prêts à dépenser plus pour simplement s’amuser en famille ou entre amis. De nouveaux jeux sont d’ailleurs prévus cette année pour ce modèle. En attendant peut-être une future baisse de prix avant de partir à la retraite.
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