Après s’être mis en tête de nettoyer nos sols et d’entretenir l’herbe de nos jardins, Dreame s’attaque désormais à nos piscines. Un secteur particulièrement dynamique puisque, sur les 2,8 millions de bassins privés que compte la France, plus de 80 % sont aujourd’hui équipés d’un tel appareil. Selon une étude Xerfi de 2024, ce taux n’était que de 50 % en 2016.

Cette forte progression s’explique d’abord par une baisse du prix moyen. Il était souvent entre 1 500 et 2 000 euros, mais depuis 2020, il s’est rapproché du cœur de marché actuel, autour de 1 000 euros. S’ajoutent à cela des évolutions technologiques notables, avec le développement des robots sans fil et connectés, capables désormais de nettoyer l’ensemble des surfaces d’une piscine.

Face à une concurrence déjà bien installée autour des 1 000 euros, avec Aiper, Zodiac, Maytronics et Wybot, Dreame a lancé au printemps 2025 son premier robot de piscine connecté, le Z1 Pro. Un produit qui mise sur la simplicité d’usage, sur une aspiration puissante de 30 m³/h et sur une application complète afin de séduire aussi bien les propriétaires exigeants que les primo-accédants. Le Z1 Pro permettra-t-il à Dreame de s’imposer dans nos bassins avec la même aisance qu’il l’a fait dans nos maisons ? Découvrez-le dans notre test complet.

Installation : le premier robot de piscine doté d’une télécommande Li-Fi (4,5/5)

Le Dreame Z1 Pro affiche un design moderne et robuste, caractéristique des robots de piscine haut de gamme. Sa coque en plastique renforcé offre une bonne résistance et les finitions de ses larges chenilles latérales sont soignées. Ce choix assure une bonne adhérence sur certaines parties du bassin, partagé par plusieurs concurrents. Toutefois, certains autres modèles, comme le Polaris 9550 Sport ou le Zodiac Vortex OV 3480, privilégient un système de roues.

© Fouad Bencheman pour Capital

Le robot est livré avec l’essentiel : un crochet pour le récupérer depuis une perche, une télécommande Li-Fi rechargeable en USB-C et un chargeur magnétique propriétaire. Grande première, cette télécommande Li-Fi transmet les commandes par la lumière, supprimant toutes interférences et offrant une portée fiable jusqu’à 7 mètres.

La télécommande permet de déplacer manuellement le robot, de choisir différents modes de nettoyage et de lancer un cycle rapidement sans passer par l’application mobile DreameHome.
La télécommande permet de déplacer manuellement le robot, de choisir différents modes de nettoyage et de lancer un cycle rapidement sans passer par l’application mobile DreameHome. © Fouad Bencheman pour Capital

Pour les commandes, le Z1 Pro propose deux boutons physiques qui permettent d’allumer l’appareil et de sélectionner rapidement le mode de nettoyage adapté. Un ruban LED frontal informe clairement sur le niveau de charge, le programme en cours et l’état de fonctionnement.

Simple et rapide, l’installation commence par un appairage Bluetooth, suivi d’une connexion au réseau Wi-Fi. Par la suite, le robot fonctionne parfaitement sans nécessiter de connexion continue. Une fois immergé pour la première fois, le Z1 Pro se déplace pour analyser la forme et les dimensions du bassin.

© Fouad Bencheman pour Capital

Sur notre piscine d’environ 10 m2, cette première cartographie a pris environ 50 minutes. Pour les piscines plus grandes, la durée s’adapte en conséquence, avec une capacité maximale allant jusqu’à 200 mètres carrés.

Application : interface intuitive, interaction limitée (3,5/5)

L’application Dreame Home se caractérise par une interface épurée et une prise en main intuitive. Elle permet de sélectionner les modes de nettoyage (fond seul, fond et parois ou zone ciblée), d’ajuster la puissance d’aspiration et de consulter l’historique des sessions.

Par ailleurs, un mode « Lab » propose des fonctions expérimentales intéressantes, comme le réglage de la hauteur de nettoyage ou l’essai de nouveaux schémas de déplacement dans l’eau.

© Fouad Bencheman pour Capital

L’interaction avec la cartographie reste toutefois limitée. Sur les plus grands bassins, l’application segmente parfois le travail en zones, mais il est impossible de modifier cette découpe.

En pratique, la carte sert surtout à choisir l’endroit où récupérer le robot à la fin du cycle. Contrairement à l’Aiper Scuba X1 Pro, qui, lors de sa remontée à la surface, synchronise son parcours pour offrir un suivi visuel, le Dreame Z1 Pro se contente d’une carte statique, sans tracé ni historique.

Enfin, aucune programmation automatique n’est possible. Chaque nettoyage doit être lancé manuellement, via l’application, les boutons ou la télécommande. Certains concurrents haut de gamme proposent en revanche une planification hebdomadaire, à condition de laisser l’appareil immergé.

Navigation : méthodique sur le sol, mais des progrès à faire sur les marches (3,5/5)

Contrairement aux modèles haut de gamme, comme le Wybot C2 Vision, qui utilisent des caméras, le Z1 Pro se repère dans l’eau grâce à une série de capteurs analytiques. Une approche désormais courante dans sa gamme de prix.

Avec sa technologie propriétaire PoolSense, Dreame combine détecteurs d’obstacles et capteurs optiques pour modéliser le bassin et ajuster sa trajectoire en temps réel.

© Fouad Bencheman pour Capital

Dès le lancement du cycle, le Z1 Pro tourne sur lui-même pour analyser les contours, puis passe à un nettoyage méthodique en S sur le fond, remontant ensuite sur les parois et les marches. Cette étape associe création de la carte du bassin et premier nettoyage simultané.

Pour les obstacles, le robot repère normalement les objets d’au moins 5 cm. Les gros accessoires, comme un poids d’aquagym ou un thermomètre flottant, sont contournés sans problème. Aussi bien lors du nettoyage du fond que lorsqu’il grimpe sur les parois.

Polyvalent, le Z1 Pro est compatible avec les sols en liner, en coque ou en béton.
Polyvalent, le Z1 Pro est compatible avec les sols en liner, en coque ou en béton. © Fouad Bencheman pour Capital

En revanche, les plus petits éléments ne sont pas considérés comme des obstacles. Ce fut notamment le cas d’une paire de lunettes de plongée. Fort heureusement, ces éléments ne gênent pas la progression, ni ne restent coincés sous l’appareil. Le Z1 Pro les déplace simplement sur le côté, via les chenilles ou les remous générés.

© Fouad Bencheman pour Capital

Pour les escaliers, la navigation montre quelques limites. Les surfaces peu profondes, avec seulement quelques centimètres d’eau, passent inaperçues, tandis que le début des escaliers en coin est perçu comme une paroi classique. Résultat, la couverture reste partielle dans ces zones, même après plusieurs cycles.

Performances de nettoyage : une aspiration puissante, malgré un filtre minimaliste (3,5/5)

Un des gros atouts du Dreame Z1 Pro est sa puissance d’aspiration de 30 m³/h. À titre de comparaison, le Dolphin S300i propose environ 15 m³/h et le Hayward TigerShark Quick Clean atteint 17 m³/h, tous deux dans une fourchette de prix similaire.

Une promesse de puissance qui se confirme sur le terrain. Lors de nos différents tests, le robot a capturé 95 % des débris que nous avions déposés au fond du bassin, bois, sable, feuilles et petits cailloux, et ce dès son premier passage.

© Fouad Bencheman pour Capital

Autre argument en sa faveur, la possibilité d’ajuster cette puissance via l’application DreameHome en sélectionnant un mode Éco, moyen ou fort. Rare dans le secteur, ce réglage permet d’optimiser à la fois l’efficacité du nettoyage et l’autonomie en fonction de la saleté. Après une nuit d’orage, on optera pour le mode le plus puissant tandis que les autres suffiront pour un entretien régulier.

Pour la filtration, le Z1 Pro utilise un panier à maille de 180 µm, efficace pour la majorité des déchets. Certains concurrents comme le Dolphin S300i ou le BWT P600 utilisent un système de filtration multicouche. Ces systèmes peuvent dès lors retenir des particules jusqu’à 20 ou 50 microns, ce qui les rend plus efficaces pour capturer pollen et poussière.

© Fouad Bencheman pour Capital

En revanche, la gestion des marches reste une faiblesse notable. Le robot ne les détecte pas toutes lors de la cartographie, ce qui expose certaines zones à un nettoyage incomplet.

Seule la marche la plus profonde a été nettoyée convenablement. Le robot peine même à atteindre les suivantes. Un problème courant, y compris chez la concurrence, notamment sur les escaliers en coin.

Autonomie et charge : une endurance remarquable (4,5/5)

Avec près de 9 600 mAh, la batterie du Dreame Z1 Pro fait partie des plus imposantes sur le segment des robots de piscine sans fil. En comparaison, la plupart des concurrents se limitent à environ 8 000 mAh. Cette capacité permet au constructeur de promettre jusqu’à 4 heures de nettoyage du sol en mode aspiration Éco.

Dans la réalité, sur notre bassin de 10 m², nous avons pu enchaîner 7 cycles successifs de nettoyage du sol en mode Éco, avec encore environ 8% de batterie restante. En poussant la puissance à fond, le cycle passe de 30 à 40 minutes par session.

© Fouad Bencheman pour Capital

Cela nous a permis de réaliser 5 cycles avant que la batterie ne tombe à 17%. À cette puissance, il faut ajouter entre 10 et 15 minutes par passage pour un nettoyage complet incluant les parois, la première marche et la ligne d’eau.

Des résultats qui placent le Z1 Pro parmi les meilleurs élèves de sa catégorie. En extrapolant, pour une piscine de 20 m², au moins deux nettoyages complets à forte aspiration sont possibles avec une seule charge.

Comme l’écrasante majorité de ses concurrents, le Z1 Pro ne dispose pas de station, mais d’un simple connecteur magnétique. Si la manipulation est simple et que le câble est livré avec une petite lingette pour éviter tout faux contact, aucun système d’enroulement n’est présent.

© Fouad Bencheman pour Capital

Pour la charge, la batterie récupère environ 80 % de sa capacité en 3 heures. Ensuite, pour atteindre les 100%, elle entre dans une phase plus lente d’environ 2 heures supplémentaires. Cette courbe progressive est courante sur les robots de piscine sans fil. Elle permet de protéger la batterie, d’éviter la surchauffe et d’optimiser sa longévité. Un point essentiel pour des appareils utilisés de manière saisonnière.

Entretien et maintenance : pièces détachées garanties 5 ans, un bon standard (4/5)

Malgré sa grande capacité de 4,5 L, Dreame recommande de vider le bac du Z1 Pro après chaque session de nettoyage. Facilement accessible sous le capot grâce à un bouton dédié, le panier filtrant en nylon possède un fond amovible qui facilite l’évacuation des déchets. Pour les feuilles incrustées ou les résidus tenaces, un jet d’eau suffit à les décoller, sans nécessiter de démontage complexe.

Facile d’accès et maintenue par seulement quatre vis, la batterie peut être changée facilement chez soi, sans outil spécialisé.
Facile d’accès et maintenue par seulement quatre vis, la batterie peut être changée facilement chez soi, sans outil spécialisé. © Fouad Bencheman pour Capital

Contrairement aux robots-tondeuses, qui sont tenus d’afficher un indice de réparabilité, les robots de piscine en sont encore dispensés à ce jour. Dreame ne communique pas de note officielle. En revanche, la marque garantit la disponibilité des principales pièces détachées pendant au moins 5 ans. Cela concerne les brosses, le panier, le câble de charge, les chenilles et la batterie. Ces pièces sont disponibles sur son site officiel ainsi que chez des partenaires agréés.

Les meilleures alternatives au robot de piscine Dreame Z1 Pro

Plusieurs modèles concurrents se distinguent également dans ce secteur avec des choix technologiques affirmés.

Maytronics Dolphin Liberty 600 : plus cher, mais il gère mieux les marches

Doté d’une filtration multicouche capable de retenir des particules jusqu’à 50 μm, le Liberty 600 nettoie efficacement le fond, les parois, la ligne d’eau et surtout les marches grâce à une fonctionnalité dédiée. Lorsqu’il descend ces dernières, il active un jet d’eau qui décolle les saletés, puis les aspire, assurant un nettoyage approfondi de ces zones souvent difficiles d’accès.

Aiper Scuba X1 : la filtration la plus fine du marché

Dans la même catégorie de prix, l’Aiper Scuba X1 se distingue par une filtration exceptionnelle, la plus fine du marché, capable de retenir des particules jusqu’à 3 microns. Idéal pour éliminer poussières et pollen, il cible les piscines familiales en quête de propreté optimale. Cependant, son autonomie annoncée de 3 heures reste nettement inférieure à celle du Dreame Z1 Pro et son application offre moins d’options de personnalisation et de suivi des cycles.

Conclusion

Le Z1 Pro marque une entrée réussie de Dreame sur le marché des robots de piscine grâce à une aspiration puissante, une autonomie solide et une navigation méthodique sur le fond et les parois. Sa télécommande Li-Fi innovante et son application sont également des atouts, même si la gestion de la cartographie reste perfectible.

Son filtre basique de 180 microns capture efficacement la majorité des saletés, mais montre ses limites face aux particules fines comme le pollen ou le sable très fin. Par ailleurs, le nettoyage imparfait des marches demeure un point important à considérer. Au final, le Z1 Pro est tout à fait recommandable mais son efficacité dépendra largement de l’environnement de votre bassin, (présence d’enfants, configuration des marches, accumulation possible de sable…).

  • Installation : 4,5/5
  • Application : 3,5/5
  • Navigation : 3,5/5
  • Performance de nettoyage : 3,5/5
  • Autonomie et charge: 4,5/5
  • Entretien et maintenance : 4/5

Certains liens sont affiliés et peuvent générer une commission pour Capital. Les prix sont mentionnés à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer. Le contenu présenté a été rédigé en toute indépendance par un journaliste professionnel.