
«Ces gars ne sont pas vos amis. Si vous les rencontrez, dites simplement ‘Non !’ et passez votre chemin», alerte Jay Swanson. Cet influenceur américain, créateur du guide touristique en ligne «Paris in My Pocket», met en garde les touristes sur les réseaux sociaux contre l’arnaque aux bracelets qui sévit actuellement à Montmartre à Paris. Sa vidéo a rapidement fait le buzz et a été vue plus de 1,3 million de fois sur TikTok, comme l’a repéré Le Parisien.
«Si elle a si bien marché, c’est parce qu’elle évoque une expérience universelle pour tous les touristes venus à Paris. Il y a du vécu. J’ai eu énormément de retours», confie cet expatrié de 39 ans, qui habite à Paris depuis huit ans. Après une pause durant les JO, en raison de la présence permanente des forces de l’ordre, cette supercherie, également surnommée «arnaque aux tresseurs» ou encore «arnaque au bracelet de l’amitié», est en effet revenue en force au pied de la basilique du Sacré-Cœur.
Des victimes contraintes de payer
Tous les jours, des dizaines de touristes sont pris au piège et concèdent de l’argent après avoir été mis devant le fait accompli. Comment ces «tresseurs» procèdent-ils ? Leur mode opératoire est connu depuis bien longtemps : un homme s’approche d’un touriste et lui agrippe le bras. Il engage rapidement la conversation et lui accroche un fil de laine autour du doigt ou du poignet. Tout en discutant, le malfrat tresse un bracelet avec plusieurs fils de laine. Dès que la victime souhaite partir, l’individu lui demande quelques euros pour le bracelet.
«Je n’ai pas eu le choix, il me l’a mis de force. J’ai essayé de l’ôter. Il m’a dit : Non, non, ne l’enlève pas, tu vas rompre un lien sacré, c’est une tradition africaine !», témoigne une victime dans Le Parisien. Ces malfaiteurs «repèrent les touristes, essentiellement sur les secteurs du Sacré-Cœur et du Champ-de-Mars» et «par un geste habile et furtif» s’en prennent à des proies faciles, précise la préfecture de police de Paris auprès de nos confrères.
Les «victimes se sentent donc contraintes de payer» et «sont susceptibles de se faire agresser par les tresseurs» si elles ne donnent pas de l’argent, ajoute-t-elle. Selon la préfecture de police de Paris, ces faits «peuvent faire l’objet des qualifications pénales de vente à la sauvette ou d’escroquerie».


















