
L’escroquerie est bien connue des banquiers depuis plusieurs mois déjà. Réaliser un virement ou encaisser un chèque pour une tierce personne, tout en récupérant un pourcentage au passage : sur le papier, l’offre est alléchante. Or, il s’agit d’une arnaque et surtout d’une méthode utilisée par les escrocs pour blanchir de l’argent. On l’appelle plus communément l’arnaque à la «mule bancaire». Mais cette dernière peut faire des ravages, met en garde l’UFC-Que Choisir. A l’origine, le terme «mule» désigne, dans le jargon de la contrebande, la personne qui accepte de servir de transporteur pour passer la douane.
C’est pareil avec un chèque ou un virement. Parmi les plaintes consultées par l’association de consommateurs, une femme explique avoir vu sur les réseaux sociaux une offre alléchante : «Recherche des particuliers pour aider des sociétés à payer moins d’impôts et taxes en échange d’une commission». Dans la plupart des cas, les escrocs se font passer pour une banque ou une entreprise et demandent à leur interlocuteur de réaliser un virement ou d'encaisser un chèque en leur nom. Le but, selon eux, étant d’éviter des taxes.
Complicité de blanchiment d’argent
Les victimes reçoivent un chèque, par courrier ou directement crédité sur leur compte, et sont pressées de réaliser le virement en faveur des escrocs. Sauf que le chèque est rejeté quelques jours plus tard, car sans provision, et les victimes se retrouvent parfois avec des soldes négatifs énormes. Pour les banques, les titulaires des comptes ont accepté les opérations bancaires et refusent donc, très souvent, de rembourser. Dans certains cas, déjà évoqués par Capital, les malfrats prétendent une erreur après avoir réalisé un virement via Paylib, par exemple. La victime doit ensuite virer la somme sur un de leurs comptes.
Dans ce genre de cas, la victime a moins de chances de se retrouver en solde négatif, mais elle peut devenir complice de blanchiment d’argent, ce qui est passible de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 375 000 euros, rappelle l’UFC-Que Choisir. Pour se prémunir de telles arnaques, il existe pourtant des signaux qui prédisent la fraude. Comme le rappelle l’association, «les promesses trop belles pour être vraies sont généralement… fausses».
Attention aux promesses trop belles
Si vous avez le moindre doute, vous pouvez toujours contacter votre banque ou chercher sur internet si ce genre de procédé a déjà été dénoncé. En outre, il ne faut jamais répondre à un inconnu qui vous contacte, qui plus est sur les réseaux sociaux, pour vous proposer de gagner de l’argent facilement. Dans le cas des chèques, attendez également que la banque les ait encaissés définitivement. Enfin, si vous pensez avoir été victime de fraude, prévenez votre banque et surtout déposez plainte. Parfois, il n’est pas trop tard !



















