
La saga autour de la succession d’Alain Delon est relancée. Si l’héritage sera moins important qu’annoncé pendant des mois, finalement aux alentours de 50 millions d’euros révélait en mai dernier la journaliste Laurence Pieau dans un livre, la somme en jeu reste importante. Toutefois, mardi 2 septembre, Alain-Fabien Delon a assigné en justice ses deux aînés, Anthony et Anouchka, afin de contester le testament. Selon lui, leur père n’était plus lucide au moment des faits. Toutefois, cette succession pourrait encore plus se compliquer à cause d’un autre élément : un invité de dernière minute.
Son cas n’est pas nouveau, mais Ari Boulogne a toujours prétendu être le fils d’Alain Delon. S’il est décédé en 2023, ses descendants continuent de mener le combat pour découvrir la vérité et ont fait une demande de recherche en paternité. Selon BFMTV, la justice doit statuer fin septembre sur son cas. De quoi inquiéter les trois enfants reconnus du comédien star ? Invité sur le plateau de nos confrères, Me Christophe Ayela, avocat et exécuteur testamentaire d’Alain Delon, assure que si Ari Boulogne devait être reconnu comme le fils de la star, «il faudra faire la place pour un quatrième».
Une procédure compliquée
De quoi poser de nouveaux problèmes dans ce dossier épineux ? «Comme on n’a pas tout distribué, ce ne sera pas un problème technique majeur, mais ce sera un héritier de plus», confirme Me Christophe Ayela. Toutefois, ce dernier doute à ce stade de la finalité de la procédure qu’il juge «très compliquée». Lui qui était déjà l’avocat du comédien avant son décès assure qu’Anouchka et Alain-Fabien n’ont «pas d’opinion» sur le sujet. Selon lui, les deux plus jeunes enfants de l’interprète du Guépard ont toujours entendu leur père dire «Ce n’est pas mon fils».
Quant à Anthony, il n’a eu que «des contacts épistolaires» avec Ari Boulogne. Toutefois, si les deux enfants d’Ari Boulogne, Charles et Blanche, parvenaient à prouver une filiation, ils seraient des «invités surprises dans l'héritage», confirme auprès de BFMTV, Laurence Pieau, qui a co-écrit avec François Vignolle le livre Les derniers jours du Samouraï.
Besoin d’un accord pour le test ADN ?
Si la cour d’appel de Poitiers se déclare compétente, elle pourrait demander des prélèvements ADN sur les enfants d’Alain Delon (impossible sur un défunt). «Aujourd'hui, la recherche en parentèle est très facile, grâce aux progrès scientifiques», détaille auprès de BFMTV, Me Sylvie Noachovitch, avocate spécialisée en droit de la famille. Elle ajoute : «Avec l'ADN d'un petit-enfant de quelqu'un, on peut désormais savoir si oui ou non il y a un lien de paternité.» Reste à savoir si Alain-Fabien, Anouchka et Anthony accepteront de s’y soumettre.



















