On le sait, les hommes politiques peinent toujours à raccrocher, et sont toujours tentés de solliciter un ultime mandat auprès de leurs électeurs… Un acharnement étonnant, quand on connaît les revenus qui les attendent, une fois à la retraite. Car ces cumulards des élections, qui ont souvent derrière eux plus de trente ans de carrière en tant que maire, sénateur, ou député, s’y entendent aussi pour multiplier les pensions et, dans certains cas, les indemnisations en lien avec leurs fonctions passées. Ce qui fait d’eux des seniors financièrement à l’aise, quand la moyenne des Français, dont une partie descend dans la rue pour protester contre la réforme du gouvernement Borne, a dû se contenter, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), d’une maigre pension de 1.402 euros brut en 2020 (hors majoration pour trois enfants élevés ou plus).

Commençons par les plus connues de ces personnalités politiques, les ex-présidents de la République Nicolas Sarkozy (2007- 2012), et François Hollande (2012-2017). Ces deux ex-chefs de l’Etat perçoivent chacun, en premier lieu, une dotation annuelle au titre de leurs anciennes fonctions. Selon la loi du 3 avril 1955, cette pension est «d’un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d’un conseiller d’Etat en service ordinaire». Soit environ 6.200 euros par mois (5.200 euros net).

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement