Le score est sans appel. A l’approche des Jeux de Tokyo qui démarrent le 23 juillet, 80% des Japonais se disent partisans de leur annulation ou d’un second report pour cause de pandémie. On les comprend ! L’atmosphère sera bien morne sans spectateur. Et l’addition a de quoi faire grimacer les plus impassibles des habitants de l’archipel. Elle s’élèvera à 12,6 milliards d’euros, le double du montant annoncé en 2013 au CIO (Comité international olympique), grand ordonnateur des réjouissances. Voilà qui rappelle les mésaventures de Londres en 2012 (7,8 milliards de suppléments) et de Rio en 2016 (au moins 12 milliards). "C’est la malédiction du vainqueur, observe l’économiste du sport Wladimir Andreff. Pour l’emporter, les villes hôtes minimisent toujours les budgets."

Alors, faut-il s’inquiéter de la note pour Paris 2024 ? Anne Hidalgo, maire de la capitale, et Tony Estanguet, le patron du Cojo (Comité d’organisation des JO), promettent de tenir les cordons de la bourse. Un choix économe a certes été fait : utiliser au maximum les infrastructures sportives existantes. Suffisant pour respecter le budget ? Dès 2018, l’Inspection générale des finances pointait un possible dépassement de 500 millions d’euros. Idem, fin 2020, quand la Cour des comptes envisageait un surcoût de 400 millions.

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