C’est en janvier, à l’issue d’un parcours de plus de vingt ans chez Dassault Systèmes, que Pascal Daloz a pris les commandes de ce fleuron français du logiciel, coté au CAC 40. Charge à cet ingénieur des Mines de maintenir le rythme effréné de croissance du pionnier de la réalité virtuelle, dont les plateformes de simulation aident notamment à concevoir avions et automobiles. Mais, alors que ces clients historiques font preuve d’attentisme, le nouveau DG parie désormais sur la pharmacie, friande de cette 3D dopée à l’IA, pour concevoir ses médicaments.

Capital : Quel est votre carnet de route depuis que vous avez succédé à Bernard Charlès à la tête du groupe, en janvier ?

Pascal Daloz : Il n’y a pas eu de rupture avec ma nomination. Avec Bernard Charlès, qui reste à la tête du conseil d’administration, nous formons un duo depuis plus de vingt ans. C’est d’ailleurs lui qui m’avait recruté dès 2001 pour mener la stratégie du groupe. Nous comptons continuer à doubler tous les cinq ans notre chiffre d’affaires et notre bénéfice net par action. Ce sont des objectifs que nous avons atteints lors de notre dernier plan quinquennal, achevé l’an passé sur des revenus de 5,95 milliards d’euros et un bénéfice net par action de 1,20 euro. Nous maintenons ce cap pour 2028.

Sur quoi reposent ces espoirs de croissance ?

Sur nos capacités de modélisation numérique et de simulation, dopées à l’intelligence artificielle. Notre métier, c’est de créer des univers virtuels qui aident à représenter le monde réel pour mieux le comprendre ou l’améliorer. Cette virtualisation du monde préfigure selon moi la troisième révolution la plus importante dans l’histoire de l’humanité, après l’avènement de l’écriture et l’invention de l’imprimerie.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement