
Airbus et Dassault Aviation ont chuté en Bourse ces derniers temps, sur fond de prises de profits après une envolée marquée des actions de l’avionneur et d’anticipations d’une possible fin du conflit Ukraine-Russie (craintes de contre-coup sur les ventes du Rafale de Dassault Aviation). Un enjeu majeur pour ces deux actions du secteur aéronautique-défense est toutefois le sort du programme Future Combat Air System (FCAS), projet européen majeur d’avion de combat du futur (SCAF, en français) impliquant Dassault Aviation et Airbus Defence and Space.
L’objectif de ce programme est «la fabrication d’un nouvel avion de combat habité de sixième génération, des drones d’accompagnement et une architecture réseau. Le projet porte sur un horizon 2040 et plus, et incarne la souveraineté technologique européenne», relève Antoine Fraysse-Soulier, responsable de la recherche marchés chez eToro, interrogé par Capital. Cela étant, plusieurs voix se sont exprimées sur le risque d’un abandon de ce projet. Par exemple, Michael Schoellhorn, le PDG d’Airbus Defence and Space, a affirmé au mois de juin que le programme «n’aura aucune chance de réussir» sans accord politique et industriel d’ici la fin de l’année. «L’heure est donc aux décisions», avertit l’expert d’eToro.
Airbus et Dassault Aviation souffriraient d’un abandon du projet d’avion de combat du futur européen
Pour Dassault Aviation, un éventuel abandon ne remettrait pas en cause l’activité court à moyen terme. Le succès de son avion Rafale «garantit un carnet de commandes solide. Cependant, sur le long terme, l’absence de programme NGF européen affaiblirait son positionnement technologique post-Rafale, il lui faudrait soit mener seul un successeur, soit se relier à un autre programme, ce qui poserait des risques industriels et financiers», fait valoir Antoine Fraysse-Soulier.
Pour Airbus, le coup serait plus stratégique. Le projet FCAS «est pour Airbus un moyen de rester dans la course aux systèmes de combat aérien haut de gamme européens. Un abandon signifierait une perte de masse critique et un glissement vers d’autres segments (drones, cloud) sans l’avion majeur. Financièrement pour le groupe Airbus, l’impact serait limité, mais la division défense subirait un effritement stratégique», avertit l’analyste. Si le programme FCAS devait être abandonné, Dassault Aviation «perdrait une plateforme d’envol pour l’après-Rafale mais resterait viable à court/moyen terme. Airbus, elle, perdrait un pivot stratégique pour son activité défense», conclut Antoine Fraysse-Soulier, pour qui la décision politique et industrielle à venir est donc «critique».
Quel potentiel en Bourse pour les actions Airbus et Dassault Aviation, selon l’analyse financière et l’analyse technique ?
Selon l’analyse financière (analyse des fondamentaux des sociétés cotées en Bourse : comptes, stratégie, perspectives, risque perçu, état de la concurrence, etc.), les actions Airbus ne semblent pas surévaluées en Bourse, aux yeux de Bernstein, qui a un juste prix estimé de 245 euros pour la valeur, une cible pas très éloignée de l’objectif de cours de 250 euros de Morgan Stanley, à horizon moyen terme. Quel potentiel en Bourse pour les actions Dassault Aviation, selon l’analyse financière ? Et est-ce le bon moment d’acheter les actions Airbus et Dassault Aviation, selon l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l'évolution du cours de Bourse) ?
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