Au pays d’Hermès et de Louis Vuitton, quelques petites marques perpétuent avec discrétion le savoir-faire traditionnel de la maroquinerie. C’est le cas de De Grimm, société établie à Bordeaux depuis 1945, aux mains de la même famille depuis quatre générations. A sa tête, Fabienne Massip-Coutzac, la directrice générale, son frère Olivier, chef d’atelier, et son mari Cyril Coutzac, responsable des finances et du digital, entretiennent le goût du bel ouvrage et d’un luxe sans ostentation.

Tout commence au lendemain de la Seconde Guerre mondiale quand Marguerite, l’arrière-grand-mère de Fabienne et Olivier, se met à fabriquer des sacs en tissu pour sa fille. Les modèles plaisent et les commandes affluent rapidement. C’est ainsi que naissent les Ateliers Marguerite Massip. Sous l’impulsion du fils de Marguerite, Maurice, la société s’oriente ensuite vers le travail du cuir. Dans les années 1960, la troisième génération, représentée par Alain, le père de Fabienne et Olivier, prend les rênes et développe les ventes partout en France, jusqu’à l’ouverture d’une boutique en propre en 1977.

© Laurent Wangermez pour Capital

Compagnon du devoir avec trente-cinq ans d’expérience en maroquinerie, Olivier Massip est le garant du savoir-faire. Les nouveaux modèles sont découpés à la main puis, une fois le prototype validé, avec des emporte-pièces fabriqués sur mesure dans le Tarn. La découpe assistée par ordinateur fait partie des projets des prochaines années. Il faut environ quatre mois pour mettre au point un nouveau sac.

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