
Des chiffres très importants au regard du contexte dans le pays. Après 30 ans d’interdiction, Anne Hidalgo avait annoncé sa ferme intention de permettre aux Parisiens de pouvoir se baigner à nouveau dans la Seine. Le fleuve a ainsi été «dépollué» à l’occasion des Jeux olympiques de 2024. Depuis, trois sites publics et gratuits de baignade ont été ouverts l’été dernier. Ainsi, un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France, publié ce jeudi 20 novembre, révèle le coût de ce «plan baignade».
Comme le rapporte le JDD, la facture totale avoisine les 100 millions d’euros. Dans le détail de la soixantaine de pages qui compose le document, on s’aperçoit que 84 millions d’euros ont été déboursés pour les JO de Paris et 13 millions l’ont été pour les bassins publics. Le fonctionnement des sites coûte également 5 millions d’euros par an à la mairie de Paris.
Des doutes sur la fiabilité sanitaire de la Seine
Par ailleurs, le fait que ces derniers soient gratuits n’aide pas vraiment puisque ce principe produit l’effet inverse. En effet, chaque nageur coûte entre 28 et 56 euros selon les jours d’ouverture : 28 euros lorsque les plages sont ouvertes tous les jours, presque 37 euros en cas de fermeture 25 % du temps, et 56 euros en cas de fermeture un jour sur deux. Selon Le Parisien, les sites situés à Bercy dans le XIIe, à Bras Marie dans le IVe et au Pont de Grenelle dans le XVe ont été fermés entre 30 à 45 % du temps entre juillet et septembre. Pour la collectivité, le coût est au moins trois fois supérieur que pour une police municipale.`
Les débats portent également sur la fiabilité sanitaire du fleuve parisien. «L’organisation de la baignade pérenne dans la Seine […] s’avère coûteuse pour un résultat incertain», affirme la Cour des comptes. Le classement de l’eau est d’ailleurs simulé à chaque ouverture de baignade. «Aucune donnée bactériologique ne permet aujourd’hui d’établir que [celui-ci] est conforme aux seuils fixés par la directive baignade de 2006», ajoute-t-elle. Les risques sanitaires sont donc encore présents…

















