Un risque de «crise financière» et de «déclin économique» : sur le réseau X (ex-Twitter), le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, n’a pas mâché ses mots pour décrire les conséquences du programme du Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives au soir du 7 juillet. Pourtant, malgré plus de 190 sièges (incluant les élus «divers gauche»), le NFP ne pourra pas avoir les coudées franches pour appliquer l’intégralité de son programme. Bruno Le Maire a-t-il donc largement exagéré ? Explications en 6 points.

Quelle est la situation budgétaire de la France ?

Un véritable coup de massue. En mars, l'Insee a dévoilé que le déficit budgétaire de la France a atteint 154 milliards d’euros en 2023, soit l’équivalent de 5,5% du produit intérieur brut (PIB). Bien loin des 4,9% annoncés par Bercy lors du vote du projet de loi de finances pour 2023. Ce déficit très élevé, et sur lequel Bruno Le Maire a dû s’expliquer longuement devant les sénateurs, a contraint l’Etat à revoir sa copie budgétaire pour 2024, relevant les prévisions de déficit de 4,4 à 5,1%. Pendant les 7 ans de la présidence d’Emmanuel Macron, la France a vu la masse de sa dette augmenter de plus de 1 000 milliards d’euros, excédant dorénavant 3 100 milliards d’euros.

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