C’est une pratique qui se répand de plus en plus jeune. Depuis la légalisation du marché des jeux d’argent et de hasard en ligne opérée en 2010, les mineurs sont de plus en plus accros à ces derniers et aux paris sportifs. En effet, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) relayée par l'AFP, la part de jeunes de 17 ans qui misent en ligne est passée de 14,7 % à 27,9 % en l’espace de onze ans, entre 2011 et 2022. L’OFDT relate, par ailleurs, que la pression publicitaire n’incite pas les jeunes à se montrer raisonnables.

Après avoir étudié 124 publicités françaises distinctes diffusées entre 2014 et 2024, l’OFDT énonce que 102 ont été diffusées après 2020, soit après la promulgation de l’ensemble des restrictions en vigueur en matière de contenu de la publicité en faveur des jeux d’argent et de hasard. Dans 17 publicités, l’incitation à une pratique de jeu est qualifiée «d’excessive», «répétée et faisant fi des risques».

Des références utilisées par les publicités rappellent des thèmes prisés par la jeune génération

Si depuis 2020, «la loi française impose un message d’avertissement et proscrit l’évocation des mineurs et d’autres sujets particulièrement attractifs à leurs yeux ou à ceux des joueurs excessifs», «le levier publicitaire a été fortement mobilisé dans ce secteur économique», précise l’OFDT. De plus, un certain nombre de codes graphiques ou références utilisées par les publicités rappellent des thèmes prisés par les jeunes, comme «des personnages de jeux vidéo, de bandes dessinées, d’animés voire de dessins animés, qui ne sont pas sans rappeler le temps de l’adolescence, voire de l’enfance», souligne l’observatoire.

Les paris en ligne connaissent ces dernières années une croissance accrue avec notamment un marché de plus en plus compétitif et diversifié, stimulé par les grands événements sportifs comme les Jeux olympiques de Paris, la Coupe du monde de football ou encore les matchs de tennis. Et cette tendance n’est pas prête de s’estomper…