
Si les entreprises du CAC 40 font régulièrement la une de l'actualité, ce sont pourtant bien les PME et les TPE qui créent le plus d'emplois. C’est le principal enseignement d’une étude publiée le 24 septembre par l’Insee. L'enquête révèle que la France comptait environ 5,2 millions d’entreprises employeuses en 2022 dans le secteur marchand non agricole, représentant 16,8 millions de salariés. Ce sont ainsi les plus petites structures, à savoir les micro-entreprises de moins de 10 salariés, qui ont le plus contribué à la dynamique de l’emploi en France. Selon l’Insee, elles ont généré près de 870 000 emplois supplémentaires entre 2012 et 2022. Les PME et les TPE, soit les structures de moins de 250 employés, ont quant à elles permis la création de 655 000 emplois sur la même période. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI, 250 à 4 999 salariés) ont, elles, créé 346 000 postes en dix ans.
A l'inverse, la situation est beaucoup plus contrastée du côté des grandes entreprises (plus de 5 000 salariés). L'enquête démontre en effet qu’elles ont supprimé au total 173 000 emplois dans leurs établissements existants sur la période 2012-2022. Certes, leur poids reste considérable – elles emploient encore 4,6 millions de salariés – mais leur contribution nette à la croissance de l’emploi est négative. A noter que ces chiffres sont toutefois à nuancer puisque grâce aux rachats et aux fusions, certaines grandes entreprises récupèrent des effectifs provenant de structures plus petites. Ces mouvements de périmètre masquent en partie la tendance baissière observée dans leurs sites historiques.
La moitié des postes se concentre dans les grandes villes
Autre enseignement de l’étude, la création d’emplois est inégalement répartie sur le territoire. Plus de la moitié des postes créés entre 2012 et 2022 se concentrent dans seulement dix zones d’emploi, parmi lesquelles Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes ou encore Lille. 918 200 emplois ont été créés dans ces métropoles en dix ans, alors qu’elles ne regroupent qu’un peu plus d’un tiers des salariés français. Dans ces grandes agglomérations, la dynamique de création d’emploi repose là encore surtout sur les TPE-PME et les ETI. «Les pertes d’emplois se font donc surtout en dehors des grands pôles urbains. Dans les zones d’emploi où les effectifs sont en baisse, ce sont les grandes entreprises qui contribuent le plus aux suppressions d’emplois», souligne l’Insee.



















