A 74 ans, Christian vit désormais un vrai calvaire, et ce depuis six ans désormais. Comme il le raconte à nos confrères de Paris-Normandie, tout a commencé en 2019. Cet ancien gérant d’une société de transport routier doit renouveler son permis. Il envoie une copie de sa pièce d’identité, mais se fait pirater. Le début d’un engrenage pour le septuagénaire. Les escrocs qui se sont emparés de son identité vont alors ouvrir en son nom une société dans le bâtiment, explique son avocate à nos confrères. Mais très rapidement, comme il s’agit d’une société fictive, les acomptes versés par les clients sont encaissés et les escrocs ne donnent plus signe de vie.

Les clients lésés se retournent alors tous vers le dirigeant de l’entreprise dont l’identité a été usurpée : le septuagénaire. Une escroquerie qui va prendre fin seulement en 2024 après plusieurs années de procédure, mais les aigrefins ne vont pas s’arrêter là. En effet, selon les informations de Paris-Normandie, ils vont ouvrir une nouvelle société fictive, celle-ci spécialisée dans l’automobile avec pour activité le «commerce de voitures et de véhicules légers». Malgré un lieu de naissance différent du septuagénaire, et une photo d’identité totalement éloignée de son apparence, la supercherie perdure.

3 000 faux véhicules en circulation

«Je me demande ce que fait l’administration pour ne pas voir de telles erreurs», déplore auprès de nos confrères l’ancien patron. Car le préjudice est énorme. Depuis la création de cette société, les escrocs auraient acheté plus de 3 000 véhicules et multiplient les fraudes, les accidents ou les infractions au Code de la route. Résultat, Christian reçoit selon ses dires «en moyenne cinq courriers par jour» lui réclamant des informations, des remboursements ou le paiement d’amendes.

Evidemment, jusqu’à présent, le septuagénaire n’a payé aucune des sommes réclamées, mais doit argumenter dans chacun des dossiers. Son avocate a également obtenu la cession d’activité de la société à peine créée, mais l’escroquerie ne s’arrête pas pour autant. Des policiers parisiens qualifient même cette arnaque d’«escroquerie du garage à autos».

Une agente se serait même fait avoir à son tour en achetant une fausse voiture d’occasion. Agacé et exténué par les démarches, le Normand ne veut pourtant pas baisser les bras et souhaiterait monter une association pour aider toutes les victimes d’une escroquerie qui en a fait, déjà, des centaines dans le pays.

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