Les flaques de carburant et leurs irisations ont disparu. Dans cette station-service de Courbevoie (Hauts-de-Seine), les automobilistes pressés ne dégainent plus leur pistolet à essence. Une autre clientèle les a remplacés : ces conducteurs qui patientent tranquillement derrière le volant, le temps de recharger leur batterie électrique. Dans la boutique, les pompistes ont d’ailleurs été rebaptisés « bornistes », et les véhicules font demi-tour lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ici il n’y a plus une goutte d’hydrocarbure. Tout un symbole pour le propriétaire des lieux, le géant pétrolier TotalEnergies, qui mène tambour battant sa diversification hors des énergies fossiles.

« Je suis au bon endroit au bon moment, sourit Thierry Hurlbut, directeur de cette station-service transformée en site 100 % électrique. J’ai commencé dans le carburant à la fin des années 1980. Maintenant, c’est le début d’une nouvelle histoire. » Ou plutôt d’une féroce bataille, celle de la recharge, qui ne manque pas de protagonistes, qu’ils soient énergéticiens comme Total, EDF ou Engie, constructeurs automobiles comme Tesla, ou sociétés expressément constituées pour s’emparer du marché, comme Bump, Dream Energy, Driveco ou Electra.

Guerre de territoires entre acteurs de la recharge

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement