
Après avoir imposé le port USB-C aux iPhone à la grande satisfaction des utilisateurs lassés de jongler entre différents câbles, l'Union européenne remet le couvert. Selon le règlement 2023/1670 de la Commission européenne, dès ce vendredi 20 juin, les constructeurs de smartphones devront respecter de nouvelles normes destinées à améliorer la durabilité des appareils. Une série de mesures au bénéfice des consommateurs et, accessoirement, de la planète.
Fini l'obsolescence accélérée des batteries
Premier changement notable : les batteries. Désormais, Bruxelles impose aux fabricants des standards plus exigeants en matière de longévité. Concrètement, les batteries devront supporter au moins 800 cycles complets de charge tout en conservant a minima 80 % de leur capacité initiale. Pour les modèles dont la batterie ne se remplace pas aisément, cette exigence passe même à 1000 cycles. En clair, cela signifie moins de batteries fatiguées après deux ou trois ans d'usage intensif, et donc moins de renouvellements prématurés de vos appareils.
Mais ce n'est pas tout. À partir de 2027, une autre réglementation européenne obligera les constructeurs à proposer des batteries aisément amovibles, c'est-à-dire remplaçables sans avoir recours à des outils spécialisés ou à des solvants chimiques. En attendant, la Commission européenne exige déjà que les smartphones soient équipés d'une option logicielle permettant de stopper automatiquement la recharge à 80 %. L'objectif étant de préserver la batterie sur la durée.
Pièces détachées et mises à jour : Bruxelles veut en finir avec le gâchis
Autre point clé : la réparabilité. Les fabricants devront désormais fournir les pièces détachées essentielles pendant au moins sept ans après la fin de commercialisation d'un modèle. Mieux encore, ces pièces devront être livrées rapidement : sous cinq jours ouvrés pendant les cinq premières années, puis sous dix jours ouvrés pendant les deux années suivantes. Autant dire que si vous vous sentez de réparer votre smartphone, vous pourrez le conserver bien plus longtemps. Tout cela sans avoir à craindre une pénurie soudaine des composants.
Côté logiciel, fini les smartphones obsolètes après seulement deux ans sans mise à jour. Les nouvelles règles imposent aux constructeurs d'assurer mises à jour de sécurité et évolutions logicielles pendant au moins cinq ans après l'arrêt de commercialisation d'un modèle. Pour un appareil vendu pendant deux, les premiers acheteurs bénéficieront donc de sept ans de suivi logiciel.
Une étiquette énergétique pour mieux choisir son smartphone
Enfin, pour aider les consommateurs à faire leur choix en connaissance de cause, une étiquette énergétique fera son apparition sur les smartphones. Cette dernière sera similaire à celle déjà présente sur l'électroménager. On y retrouvera l'efficacité énergétique de l'appareil (note de A à G), la longévité de la batterie, la résistance aux chutes et aux infiltrations d'eau ou de poussière, ainsi qu'un indice de réparabilité clairement affiché. Un QR code donnera par ailleurs accès à la documentation technique complète du terminal.
Cette transparence accrue devrait permettre de privilégier les modèles vraiment conçus pour durer, et non plus seulement ceux aux performances brutes les plus élevées.



















