Le FCV 3 fait partie de la nouvelle gamme d’aspirateurs laveurs Kärcher FCV. Ils se veulent pratiques, faciles d’utilisation et adaptés à un usage quotidien. Le FCV 3 se positionne au milieu de la gamme. Commercialisé à moins de 300 euros, il s’agit d’un appareil aux fonctionnalités basiques. Il dispose de trois modes, d’une autonomie de 30 minutes et sa station assure l’autonettoyage de son rouleau sans le sécher ensuite. En outre, le lavage des sols comme l’autonettoyage s’effectuent à l’eau tempérée, et non pas à l’eau chaude comme le font les références bien plus chères. Contrairement à ces dernières, il ne peut pas non plus être couché à plat. Le FCV 3 n’a pas toutes ces prétentions. Il promet surtout un nettoyage efficace et pratique pour un prix accessible.

Ergonomie : rudimentaire mais efficace dans l’ensemble (4/5)

Le FCV 3 est accompagné de sa station de charge et d’autonettoyage, relativement compacte, d’une brossette et d’une petite bouteille de détergent de 30 ml adapté à tous les types de sols. L’appareil est facile à mettre en œuvre. Il suffit de clipser le manche sur le corps principal. Avant même de le mettre en fonction, on remarque qu’il n’est pas particulièrement massif et qu’il est même assez léger. Il pèse effectivement 3,8 kg avec son réservoir vide et 4,6 kg une fois le réservoir plein. C’est un bon point, d’autant que ce modèle abordable n’est pas autotracté. Quand on pousse la tête de lavage vers l’avant, on profite un peu de la rotation du rouleau, mais pas quand on la tire vers soi. Son poids raisonnable lui permet donc de rester confortable, même quand on l’utilise pendant une trentaine de minutes.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Il est également assez maniable même si sa tête de lavage, bien qu’elle ne soit pas trop épaisse, manque un peu de souplesse. On aurait apprécié qu’elle soit un peu mieux articulée pour pouvoir la faire pivoter latéralement sur un angle un peu plus large.

Il est également important de préciser que si la plupart des fabricants proposent des références premium qui peuvent être allongées sur le sol, le FCV 3 n’est pas de cette catégorie, ce qui est logique pour son prix. Il doit être maintenu à un angle d’environ 60°, comme précisé dans le mode d’emploi. On ne peut donc pas l’allonger pour nettoyer sous un lit ou une table basse. Pour une séance de ménage intégrale, il faudra donc compléter son utilisation par celle d’un aspirateur, éventuellement d’une serpillière selon la configuration des lieux.

Même quand on l’utilise jusqu’à épuisement de sa batterie, il parvient à ne pas trop peser sur le bras, malgré l’absence de motorisation. Il tient en position de parking quand on relève son manche, mais contrairement à bon nombre de modèles, ce passage à la verticale ne stoppe pas le fonctionnement automatiquement. Pour l’arrêter, il faut appuyer sur le bouton on/off. En termes d’ergonomie, on apprécie la présence des petites roulettes de part et d’autre de la tête d’aspiration. Elles permettent de déplacer facilement le FCV 3 d’une pièce à l’autre sans avoir à le soulever et le porter.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Le FCV 3 propose trois modes : à sec, standard (avec débit d’eau et aspiration moyens) et max (avec débit d’eau et aspiration maximum). La notice manque de clarté concernant le mode « à sec ». S’il sert à aspirer des liquides renversés, ce qui fait partie des attributions des aspirateurs laveurs, on ne parvient pas à savoir s’il peut être utilisé aussi sur tapis et moquettes. En effet, le mode d’emploi se contredit. Il indique tantôt que le FCV 3 ne doit pas être utilisé sur ces surfaces, puis que c’est possible, mais seulement sur ceux à poils courts et que le résultat attendu n’est pas comparable à ce qu’on obtient avec un aspirateur. Nous avons fait l’essai : l’appareil glisse confortablement sur les tapis mais aspire peu. De plus, pour ne pas salir ou tacher, il faut veiller à ce que le rouleau soit bien sec. Cela présente donc peu d’intérêt.

Par défaut, l’appareil démarre en mode standard, ce qui est très bien car il garantit une meilleure autonomie que le mode max, tout en offrant une efficacité semblable. Sans surprise au vu du prix du FCV 3, on dispose seulement d’un petit écran Led portant quelques icônes colorées pour indiquer le mode choisi (en blanc), l’autonomie (en vert qui change de couleur), la nécessité de vider le réservoir d’eau sale (rouge) et un éventuel blocage du rouleau (rouge).

Quant aux commandes, pas de tactile, mais trois boutons en relief : un pour démarrer et arrêter l'aspirateur laveur, les autres pour faire défiler les modes, dans un sens puis dans l’autre.

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C’est basique mais parfaitement clair et fonctionnel. On ne tâtonne pas, même sans notice en main. On peut juste regretter que l’affichage de l’autonomie ne soit pas un peu plus précis même si, à nouveau, ça n’est pas surprenant à ce tarif. Une icône s’illumine en vert quand la batterie est chargée, devient orange quand elle commence à se vider (lorsqu’il reste 30 % de charge), puis clignote en rouge en fin de course (moins de 10 %). Sur une endurance totale d’une trentaine de minutes, on passe donc assez vite du rouge à l’arrêt.

© Alexandra Bellamy pour Capital

On est un peu plus surpris de ne pas avoir d’alerte à l’écran lorsque le réservoir d’eau propre est vide. Il faut donc régulièrement jeter un œil dessus ; ce bac étant translucide, on peut facilement vérifier son niveau de remplissage.

Notez qu’on peut utiliser l’application Kärcher Home & Garden et y enregistrer le FCV 3, même si celui-ci n’est pas connecté. Elle permet d’accéder à des informations techniques, à la notice et de commander les accessoires adéquats facilement.

Efficacité d’aspiration et de lavage : le FCV 3 fait le job (3,5/5)

En ce qui concerne l’aspiration, nous n’avons aucun reproche à adresser au Kärcher FCV 3 : qu’on sélectionne le mode standard ou max, il n’a aucun mal à récolter les déchets en même temps qu’il lave, qu’il s’agisse de saletés légères ou plus épaisses. Il a ramassé aussi bien des poils d’animaux, parfois en quantité, que des cheveux, de la poussière ou des morceaux de croquettes voire de la litière minérale. Aucun problème pour les ramasser ; c’est surtout au niveau du nettoyage que cela peut changer la donne - nous y reviendrons.

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Le réservoir d’eau propre est placé sur le dessus du bloc principal, la tête en bas. Il se détache facilement, en le tournant d’un quart de tour. Le remplissage n’est pas compliqué en soi, mais il aurait pu être plus pratique si l’ouverture était un peu plus large. Le FCV 3 peut être utilisé avec de l’eau pure (froide ou tiède), mais Kärcher recommande vivement d’utiliser son détergent pour obtenir les meilleurs résultats de lavage. Le mode d’emploi indique en effet qu’un sous-dosage ou un surdosage de détergent « entraîne des résultats médiocres ». Pour nos tests, nous avons utilisé celui qui était fourni : le produit universel (réf. RM 536).

© Alexandra Bellamy pour Capital

Pour avoir réalisé nos tests à la fois à l’eau pure puis avec du détergent, nous confirmons que les résultats sont réellement optimisés quand on ajoute du produit. À l’eau pure, il faut parfois repasser plusieurs fois pour éliminer des taches sèches relativement « faciles », comme des éclaboussures sur notre carrelage de cuisine blanc. Elles disparaissent bien plus facilement avec le détergent. Le débit d’eau standard suffit pour nettoyer notre carrelage comme notre parquet, sur lesquels on ne constate pas de traces après séchage, même à contre-jour.

Pour éliminer des taches grasses et collantes, comme du ketchup séché, le FCV 3 s’en tire plutôt bien, y compris en mode standard. Un peu plus d’une dizaine de passages sont nécessaires, mais il parvient à rendre un sol immaculé, qui ne “poisse” pas sous les pieds.

En revanche, nous n’avons pas perçu de grande différence entre les modes standard et max, que ce soit en termes d’efficacité de nettoyage, ou de quantité d’eau consommée. La principale différence semble concerner la puissance d’aspiration, ce qu’on entend clairement. Le mode max étant plus bruyant, réduisant l’autonomie et n’offrant pas de performances supérieures, nous recommandons de privilégier le mode standard.

Le FCV 3 n’effectue pas un lavage bord à bord. Le long des murs et des plinthes, une bande d’environ 2,5 cm n’est pas lavée, au niveau de l’accroche de la brosse, sur la gauche de la tête de lavage. Kärcher évoque une largeur de travail du rouleau de 24 cm qui nous semble réaliste. Pour nettoyer efficacement les bordures, il faut donc les longer en utilisant le côté droit de la brosse.

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Notez qu'au moment de stopper le FCV 3, il aspire fortement pendant cinq secondes avant de s’arrêter. Mais ça n’est pas suffisant dans la mesure où il laisse une traînée humide là où il était posé. Il ne faut pas hésiter à « éponger » en passant le rouleau dessus, à l’arrêt, pour éviter les traces après séchage.

Un aspirateur laveur bruyant dans tous les modes (2/5)

Qu’on l’utilise en mode à sec pour aspirer des liquides ou pour laver les sols, le Kärcher FCV 3 est loin d’être discret. Dans son mode servant à collecter des liquides, nous avons mesuré 75 dB ; idem à puissance maximale. En mode standard, le niveau sonore baisse un peu, à 72 dB, mais demeure élevé.

Une autonomie adaptée aux surfaces de dimension modérée (3/5)

Kärcher annonce une autonomie de 30 minutes. Dans les faits, elle est un peu moindre puisque nous avons mesuré 25 minutes en mode standard, ce qui suffit à fournir de bons résultats. En outre, on apprécie que la contenance du réservoir d’eau propre (800 ml) soit en adéquation avec le débit d’eau et l’autonomie. En effet, nous avons pu effectuer notre séance de ménage jusqu’à épuisement de la batterie sans devoir ajouter d’eau. Il faut tout de même faire une pause pour vider le réservoir d’eau sale (de 425 ml). 25 minutes, c’est peu, mais cela convient au nettoyage de surfaces de taille moyenne ou pour de l’entretien quotidien – par exemple si on veut nettoyer la cuisine après avoir pâtissé ou passer sous la table après les repas.

En mode max, naturellement, l’endurance diminue et n’est plus que de 19 minutes. Dans cette configuration aussi, la quantité d’eau propre contenue dans le réservoir nous a suffi, mais nous avons dû vider l’eau sale assez rapidement.

Pas mal d’entretien à prévoir et attention aux débordements (3/5)

Pour le réservoir d’eau sale, Kärcher n’a pas prévu de filtration des particules épaisses. Il y a bien deux filtres en haut du réservoir (un filtre plissé, secondé par un filtre en éponge), tous deux lavables à l’eau, ce qui est assez classique, mais quand on aspire des poils d’animaux, des cheveux, des céréales… tout atterrit directement dans le collecteur, mélangé à l’eau. Il n’y a pas de système de tamis.

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D’un côté, c’est très pratique car on n’a pas besoin de mettre les mains dans les déchets mouillés, d’autant qu’il y a peu d’aspérités à l’intérieur du réservoir. Il suffit donc de le vider et de le rincer. Le revers de la médaille, c’est que toutes les salissures sont vidées avec l’eau sale. Pour éviter de boucher les canalisations, on évitera donc la vidange dans l’évier. On préférera les toilettes en prenant garde tout de même à ce qu’on a aspiré pour ne pas boucher. Contrairement aux filtres qui doivent seulement être rincés à l’eau, le collecteur peut passer au lave-vaisselle.

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Le FCV 3 dispose d’une fonction d’auto-nettoyage du rouleau, qui s’effectue sur la station. Pour l’enclencher, il faut presser simultanément les deux boutons de choix des modes. Quand certains aspirateurs laveurs haut de gamme effectuent un lavage à l’eau chaude, dont la température et la durée s’adaptent éventuellement à l’état de saleté du rouleau, le FCV 3 réalise l’auto-nettoyage à l’eau froide pendant un temps déterminé. Le rouleau peut donc rester un peu taché. Mais là n’est pas son principal défaut. On déplore surtout que les bords de la base ne soient pas plus hauts. De ce fait, pendant la phase d’autonettoyage, de l’eau déborde sur les côtés, suffisamment pour qu’on doive éponger. Attention à ne surtout pas installer la station sur un sol fragile.

© Alexandra Bellamy pour Capital

D’autre part, si la poussière et les traces de saleté sont globalement supprimées du rouleau, les poils et cheveux s’agglomèrent sur le grattoir et aussi à l’entrée du tube d’aspiration qu’il faut nettoyer avec la brossette fournie. Si on aspire de tels déchets, il faut donc fréquemment ouvrir la tête de lavage pour les retirer. Le capot s’ouvre facilement par le dessus. Quant au rouleau, il se retire tout aussi aisément, à l’aide d’un loquet placé sur la tranche. Aucun outil n’est nécessaire et le FCV 3 peut rester en position de parking.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Enfin, aucune fonction de séchage de rouleau n’est présente ici, ce qui est prévisible pour un aspirateur laveur vendu à prix abordable. De fait, le séchage peut être long et le rouleau peut sentir mauvais. Dans la notice, il est recommandé de le sortir pour le laisser sécher à l’air libre – il y a un réceptacle prévu pour l’accueillir sur le côté de la station. Pour garder l’appareil propre et éviter les odeurs désagréables, il faut donc prévoir quelques manipulations liées à l’entretien.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Le rouleau et les filtres doivent être changés régulièrement. On peut les commander à partir de l’application. Ils ne sont pas particulièrement coûteux : comptez 20 euros pour un rouleau et 10 euros pour un jeu de filtres.

Réparabilité : un indice moyen

La batterie, logée derrière un capot vissé, est remplaçable si nécessaire, mais ce geste doit être effectué par le SAV. Le Kärcher FCV 3 affiche un indice de réparabilité moyen, de 7,5/10. Quand on prend connaissance de la grille de calcul détaillée, on constate que cet appareil reçoit de mauvaises notes sur les critères liés à la disponibilité des pièces détachées. Concernant la durée de disponibilité, les pièces les plus sujettes à la casse ou aux pannes, il reçoit 0/10 et 2,2/10 pour les pièces de la liste 1 (les « 10 autres pièces détachées au maximum (selon la catégorie d’équipements concernée) dont le bon état est nécessaire au fonctionnement de l’équipement »).

Deux alternatives au Kärcher FCV 3

Tineco Floor One S5

Le Tineco Floor One S5 est un modèle d’ancienne génération, ce qui explique que son prix soit devenu plus abordable. Pour moins de 300 euros, il offre une autonomie d’une trentaine de minutes et en prime la technologie intelligente de la marque (iLoop) qui ajuste les paramètres selon la saleté des sols.

Rowenta X-Clean 4

Si nous avons apprécié les qualités du modèle premium Rowenta X-Clean 10, il existe aussi dans la gamme une référence X-Clean 4, plus simple et coûtant moins de 300 euros. On a notamment droit à la détection intelligente de saleté et à une légèreté hors pair qui distingue cette série.

Conclusion

Si on compare le Kärcher FCV 3 aux cadors du marché, on peut lui reprocher de manquer de confort : pas de séchage de rouleau, pas d’autonettoyage à l’eau chaude, pas de mode automatique, un écran de contrôle un peu rudimentaire et l’impossibilité de le positionner à plat. Mais si on prend en compte son prix, inférieur à 300 euros, on se rend compte que Kärcher a fait des choix pragmatiques pour limiter les coûts sans rogner sur l’essentiel. Cela fait du FCV 3 un aspirateur laveur au bon rapport performances/prix, parfaitement indiqué pour les personnes qui souhaitent s’équiper pour un budget raisonnable et faire connaissance avec cette catégorie des aspirateurs laveurs. Car le FCV 3 est relativement léger, plutôt confortable à utiliser, avec un panneau de commande simple mais intuitif. Il aspire et lave correctement, même s’il est assez bruyant. Son principal défaut réside sans doute dans l’entretien, qu’on apprécierait de voir un peu allégé.

Note de la rédaction : 3,1/5

  • Ergonomie : 4/5
  • Efficacité d’aspiration et de lavage : 3,5/5
  • Niveau sonore : 2/5
  • Autonomie : 3/5
  • Entretien : 3/5

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