Le Dyson V16 Piston Animal bénéficie de multiples évolutions bienvenues, face à une concurrence sur le marché des aspirateurs balais de plus en plus féroce sur le plan technologique et tarifaire. Le V16 embarque un nouveau moteur dit Hyperdyium de 900 W. Il promet une aspiration plus puissante (315 Aw), une brosse auto-démêlante (nommée All Floors Cones) avec laser dévoilant la poussière, et un système de compactage des déchets dans le collecteur. On retrouve naturellement le mode automatique désormais habituel chez Dyson et le compteur de particules.
Trois modèles composent la gamme V16 : le modèle classique que nous testons livré avec les accessoires de base (849 euros à son lancement), une version augmentée d’un « kit de nettoyage minutieux » (à 899 euros) et enfin, une version Submarine (999 euros) fournie avec la brosse lavante éponyme. Dyson a donc maintenu sa politique tarifaire traditionnelle.

Une ergonomie très inspirée des générations précédentes (3,5/5)

Dyson a fait évoluer le design de son nouvel aspirateur balai V16 qui change notamment de coloris, la poignée et le châssis délaissant le gris historique au profit d’un plus tendance noir mat. On retrouve toutefois les couleurs flashy du filtre (turquoise) et des cyclones (cuivrés). La forme générale demeure très inspirée des précédents modèles. D’ailleurs, le V16 ne tient pas debout en position de parking.

Le collecteur est plus fin et moins large, ce qui rend le V16 légèrement plus compact. Or, grâce au système de compactage de poussière, la contenance n’est pas revue à la baisse. Dyson annonce 1,3 L, contre 0,77 L pour les anciens V15 et Gen5, ce qui était déjà confortable. En revanche, contrairement à ce qu’on aurait pu espérer, le V16 a pris du poids par rapport au V15 (il pèse quasiment autant que le Gen5). Équipé pour nettoyer les sols, le dernier-né de Dyson ne pèse pas loin de 3,4 kg. À titre de comparaison, le Samsung Jet 75E Pet, récemment testé, pèse presque 1 kg de moins. Même si on ne supporte pas la totalité, cela reste lourd. D’autant que la partie aspirateur à main, qu’on porte inévitablement dans toutes les configurations, pèse à elle seule plus de 2 kg. Le V16 reste maniable malgré tout, notamment grâce à sa brosse principale très bien articulée. Seul le dessous des meubles est moins facile d’accès car la poignée déborde largement à l’arrière, ce qui peut bloquer quand on couche l’appareil.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Au sujet de l’aspirateur à main, on apprécie qu’un embout biseauté soit directement intégré quand on enlève le tube ; il est pratique d’avoir un tel accessoire toujours à portée de main. On en trouve également un au bout du tube, lorsqu’on enlève la brosse destinée au nettoyage des sols. Autre bonne idée, même si cela n’est pas inédit : Dyson a prévu la possibilité de détacher cette brosse sans avoir à se baisser. Il suffit de pousser vers le bas l’anneau rouge situé sur le tube pour libérer la brosse, et de la tenir avec le pied pour la déloger. La solution de pédale choisie par Hoover nous semble plus pratique, mais c’est déjà bien. Même si bizarrement, quand on remet la brosse en place, l’aspirateur s’arrête et qu’il faut le relancer depuis le panneau de commande…

© Alexandra Bellamy pour Capital

Dommage aussi que le fabricant ne soit pas allé au bout de l’idée d’utilisation mains libres. En effet, il y a tout de même un curseur à l’avant de la brosse, qu’il faut faire jouer si on collecte des déchets épais ou fin – dans ce cas, il faut se baisser pour changer sa position.

Lorsque nous avons réalisé notre test, nous avons aussi remarqué que le poussoir servant à détacher le tube était assez dur et qu’il fallait souvent forcer pour le séparer de l’aspirateur à main ; en espérant qu’il s’assouplira avec le temps.

Comme les autres modèles récents de Dyson, le V16 est dépourvu de gâchette. Hélas, le fabricant a conservé la même ergonomie pour les boutons de commande qui servent à démarrer/arrêter et changer de mode. Ils sont toujours placés sur l’écran, donc peu accessibles avec le pouce. Il faut utiliser ses deux mains pour tenir l’aspirateur et le contrôler.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Pas de changement au niveau des modes qui sont au nombre de trois : Eco, Auto et Boost. Celui choisi s’affiche sur l’écran, de même que l’autonomie, qui est précisément indiquée en minutes et secondes (et d’ailleurs plutôt bien évaluée). On y voit aussi un cercle lumineux dont la couleur varie selon la quantité de déchets aspirés (vert, jaune puis rouge), en même temps que les bâtons du compteur de particules.

Le V16 se connecte à l’application MyDyson en Bluetooth, ce qui se fait en un clin d’œil, l’aspirateur étant immédiatement repéré. L’application permet de modifier la langue, la vitesse de la brosse (nous avons conservé la vitesse automatique), de même que son éclairage (marche, arrêt ou auto que nous avons gardé).

© Alexandra Bellamy pour Capital

Des mises à jour sont aussi proposées, ce qui a été le cas dès la première connexion. Sur la page d’accueil, on peut consulter des informations en temps réel comme le niveau de batterie ou l’état du filtre. Un historique des sessions y figure mais celles-ci semblent s’afficher de manière aléatoire. Concernant les alertes, on les retrouve également en direct sur l’écran du Dyson V16.

Quelques mots concernant l’ergonomie de la nouvelle brosse All Floors Cones. Si elle présente l’avantage d’être multifonction et donc de s’adapter à tous les types de sols, elle est bien plus épaisse et profonde (et également plus lourde) que l'Optic Fluffy accompagnant le V15 et le Gen5 – qui était, il est vrai, réservée aux sols durs.

La nouvelle brosse All Floors Cones, conçue pour tous les types de sols
La nouvelle brosse All Floors Cones, conçue pour tous les types de sols © Alexandra Bellamy pour Capital

Elle passe donc moins facilement partout. De plus, nous ne sommes pas convaincus par sa forme légèrement triangulaire. La pointe à l’avant empêche de s’approcher correctement des meubles et des plinthes de face. Pour bien nettoyer les bordures, il faut les longer de profil…

Des fonctionnalités complètes et des accessoires qui ont évolué (4,5/5)

Le modèle que nous avons testé est le moins cher de la gamme. Il est vendu avec la brosse multifonction All Floors Cones, une mini turbo-brosse et deux accessoires pour le mobilier (suceur allongé et brosse plate deux en un) qui s’ajoutent aux deux embouts directement fixés au V16. Un support mural est également fourni.

On apprécie vivement la présence de la mini turbo-brosse, souvent recommandée aux possesseurs d’animaux, mais dont l’utilité est bien plus large (literie, coussins, canapé…). Tous les accessoires semblent robustes, conçus et finis avec soin, ce qui inspire confiance dès le premier contact.

Kit d'accessoires inclus avec le Dyson V16 Piston Animal, dans sa version la plus moins chère
Kit d'accessoires inclus avec le Dyson V16 Piston Animal, dans sa version la plus moins chère © Alexandra Bellamy pour Capital

La nouvelle brosse All Floors Cones peut être utilisée aussi bien pour nettoyer les sols durs que les tapis/moquettes, qu’elle détecte d’ailleurs comme promis pour adapter automatiquement sa vitesse de rotation et le niveau de puissance. Elle hérite du laser vert qui équipait la brosse Optic Fluffy pour révéler la poussière invisible. Celui-ci est désormais plus puissant et placé au milieu de la brosse à l’avant. C’est toujours aussi efficace pour révéler ce qu’on ne voit pas à l’œil nu, y compris dans le noir, ce qui pousse à poursuivre la séance de ménage tant que le sol n’est pas impeccable et sans négliger aucun recoin. L’amélioration apportée est flagrante : on voit mieux, sur un angle plus large et plus loin. En revanche, cette fonction n’est toujours pas utile sur les tapis et moquettes – d’ailleurs, le laser s’éteint quand ces revêtements de sol sont détectés (en modes Auto et Boost mais étonnamment pas en mode Eco).

Le laser vert de la brosse All Floors Cones est encore plus puissant et plus efficace pour révéler les poussières invisibles à l'oeil nu
Le laser vert de la brosse All Floors Cones est encore plus puissant et plus efficace pour révéler les poussières invisibles à l'oeil nu © Alexandra Bellamy pour Capital

Le V16 propose un mode Auto. Si cette technologie est désormais assez répandue, Dyson, qui fait partie des précurseurs, la maîtrise. Le capteur déclenche une puissance supérieure à bon escient, quand on aspire des déchets en quantité et sans trop de latence. Cela en fait une option confortable et efficace, qui permet d’obtenir le meilleur équilibre entre efficacité et autonomie.

Dyson réitère aussi avec son compteur de particules, y voyant la preuve de ce qui est aspiré. Il s’agit d’une fonction assez pointue, qui reflète le positionnement de Dyson comme « entreprise d’ingénieurs », mais qui n’intéressera pas tous les utilisateurs. Comptées en temps réel grâce à un capteur piézo, les particules sont classées par taille dans un histogramme affiché sur l’écran, des plus petites (à gauche) aux plus épaisses (à droite).

Le compteur de particules est toujours aussi complet sur le Dyson V16 Piston Animal
Le compteur de particules est toujours aussi complet sur le Dyson V16 Piston Animal © Alexandra Bellamy pour Capital

La couleur des bâtons ne correspond pas au type de particule aspiré mais à la quantité, comme l’anneau qui se trouve autour (par exemple un bâtonnet rouge à gauche indique que l’aspirateur récolte beaucoup de poussières microscopiques).

Une aspiration efficace, mais pas parfaite (4/5)

Sur les sols durs, le mode automatique fournit de bons résultats pour aspirer des déchets comme des cheveux, des poils d’animaux ou de la poussière. Pour les saletés plus épaisses, comme la litière agglomérante, les grains de litière minérale ou des croquettes, les performances sont moins bonnes. On a du mal à tout aspirer d’un coup et il faut repasser plusieurs fois. De plus, il est nécessaire de régler le fameux curseur qui se trouve à l’avant de la brosse si on veut espérer les récolter.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Le mode Boost fait fondre l’autonomie sans améliorer les résultats : s’il y a des déchets épais en quantité, la brosse a tendance à en projeter vers l’arrière. Quant au mode Eco, il s’avère décevant. Il suffit pour quelques déchets légers, mais se révèle un peu trop timide dès que les salissures sont mélangées et plus nombreuses. Cela nous semble plus lié à la brosse All Floors Cones qu’à la puissance d’aspiration elle-même. Si cet accessoire présente l’avantage de pouvoir être utilisé sur toutes les surfaces, pour les sols durs, nous avions une nette préférence pour la brosse Optic Fluffy, qui n’est pas reconduite sur cette gamme. Elle assurait un dépoussiérage très efficace pour tous les déchets, sans nécessiter de réglages, et elle était aussi plus compacte, plus légère et moins bruyante.

Comme promis, la puissance et la vitesse de rotation de la brosse s’adaptent dès qu’on aspire un tapis ou une moquette (quelle qu’en soit l’épaisseur). Malgré cela, le mode Eco ne suffit pas. Pour les salissures fines (comme notre sable de test), il faut passer en mode Auto qui fait alors très bien le travail. Pour la litière minérale plus épaisse, en revanche, qu’on opte pour le mode Auto ou Boost, il faut repasser plusieurs fois pour tout aspirer – et sans avoir oublié de placer le curseur dans la bonne position si on ne veut pas les éparpiller.

Sans brosse, la puissance augmente légèrement, ce qui permet d’aspirer quelques moutons cachés dans les espaces étroits sans difficulté. Les petits accessoires sont également reconnus par le V16 quand on les y raccorde. Pour les utiliser, le mode Eco est un peu trop juste (en particulier les accessoires non motorisés) mais le mode Auto est parfait, par exemple pour dépoussiérer des meubles ou des plinthes. La mini turbo-brosse, elle, est toujours aussi efficace, notamment pour déloger les poils d’animaux ou cheveux des textiles.

Niveau sonore : un bruit surtout lié à la rotation de la brosse (4/5)

Nous avons mesuré un niveau sonore moyen en mode Eco (70 dB environ à 1 m), qui reste aussi raisonnable en mode Auto (environ 72 dB). À pleine puissance, en mode Boost, le niveau sonore grimpe copieusement (78 dB), mais rappelons qu’il est à réserver à un usage ponctuel.

Quel que soit le mode, le bruit est principalement engendré par la rotation de la brosse, qui peut d’ailleurs résonner sur certains sols durs. Cela se confirme lorsqu’on retire cet accessoire car on entend clairement que le bruit du moteur est alors contenu.

Autonomie : une sacrée endurance en mode Eco (5/5)

Sans surprise, le mode Boost, qui n’est à utiliser que ponctuellement, fait fondre l’autonomie, qui tombe alors à un peu moins de 16 min. Le mode Auto, que nous recommandons dans la majorité des cas, nous a permis de nettoyer nos sols pendant un peu plus de 45 min (sachant que dans ce mode, l’autonomie réelle varie en fonction de l’état de salissure des sols). Enfin, comme promis par Dyson, en mode Eco, nous avons atteint 77 minutes, sachant que ce mode est à réserver à l’entretien de sols peu sales. Les mesures sont conformes aux annonces de la marque.

Le V16 Piston Animal est le plus endurant jamais conçu par Dyson
Le V16 Piston Animal est le plus endurant jamais conçu par Dyson © Alexandra Bellamy pour Capital

Une charge complète nécessite environ 3 h 30. Notez qu’il n’est pas obligatoire d’utiliser la station de charge murale car il y a deux autres façons de charger le V16 : soit en le branchant directement au secteur, soit en sortant sa batterie et en branchant seulement cet élément. Cela peut être utile si on souhaite, par exemple, ranger l'aspirateur à l’abri des regards.

Entretien facilité, avec un système de compactage plutôt pratique (5/5)

L’une des particularités du V16 réside dans son dispositif de compactage de poussière, qui fonctionne tout simplement avec un loquet (rouge). En l’abaissant, on tasse le contenu du collecteur contre la trappe inférieure. Cette dernière s’ouvre grâce à un second loquet (gris). Si Dyson a prévu la possibilité de compacter les déchets pour en contenir un maximum, nous l’avons surtout apprécié pour limiter les envolées de poussière et de poils quand on ouvre la trappe au-dessus de la poubelle.

Nouveau système de compactage du collecteur à poussières du Dyson V16
Nouveau système de compactage du collecteur à poussières du Dyson V16 © Alexandra Bellamy pour Capital

La filtration, qui fait partie des savoir-faire de Dyson, est toujours optimale. Le V16 compte un seul filtre, qui se salit très peu et peut être lavé à l’eau claire. Le collecteur est assez facile à détacher (grâce à des poussoirs sur les côtés) et peut être nettoyé à l’aide d’un chiffon humide, tout comme le bloc de filtration qui se trouve au centre. Ce dernier n’est plus cylindrique mais en forme de U, ce qui ne rend pas son nettoyage spécialement plus compliqué.

© Alexandra Bellamy pour Capital

Enfin, le système anti-emmêlement de la brosse principale est efficace car nous n’avons retrouvé aucun cheveu enroulé autour. Si nécessaire, pour la nettoyer, elle s’ouvre par le dessus. Une fois le couvercle ôté, les deux rouleaux coniques se défont en tirant de part et d’autre. Que ce soit la brosse ou le filtre, le V16 nécessite un entretien moins fréquent que bon nombre de concurrents.

La brosse All Floors Cones se démonte aisément pour son nettoyage
La brosse All Floors Cones se démonte aisément pour son nettoyage © Alexandra Bellamy pour Capital

En outre, en plus d’alertes, l’application contient de nombreuses informations et tutoriels vidéo qui facilitent chacune de ces étapes. Certaines alertes et animations apparaissent également à l’écran.

Réparabilité : des pièces détachées pas disponibles assez longtemps

Malgré sa batterie facilement détachable, donc remplaçable sans démontage, le Dyson V16 Piston Animal affiche un indice de réparabilité moyen de 7,9/10. Si on étudie la grille de notation, on remarque qu’il obtient les moins bonnes sous-notes sur les critères de durée de disponibilité des pièces détachées essentielles à son fonctionnement, ainsi que sur la facilité de démontage de certaines pièces. Dommage pour un appareil haut de gamme.

Deux alternatives au Dyson V16 Piston Animal

Dyson V15 Detect Absolute

Le Dyson V15 Detect Absolute est certes un modèle plus ancien et moins puissant sur le papier, mais à notre sens il est loin d’être dépassé. Efficace, il est aussi plus léger que le V16 et désormais moins cher.

Dyson Gen5 Detect Absolute

Le Dyson Gen5 Detect Absolute possède une ergonomie relativement proche, mais pour qui doit nettoyer des sols durs, il présente l’avantage d’être livré avec la toute fine et légère brosse Optic Fluffy, qui procure aussi d’excellents résultats.

Conclusion

En termes d'ergonomie, les aspirateurs balais Dyson étaient encore en avance il y a quelques années, mais le marché a évolué. Malgré les améliorations dont le fabricant a pourvu le V16 Piston Animal, il s’est fait rattraper. Il s’agit d’un bon appareil, mais qui coûte cher alors qu’il n’a pas véritablement de fonction inédite par rapport à la concurrence. On peut aussi lui reprocher son poids et une ergonomie qui mériterait quelques optimisations. Quant à sa nouvelle brosse, elle ne nous a pas pleinement convaincus. Il est vrai que son laser révèle très bien la poussière fine et qu’elle fonctionne sur toutes les surfaces mais nous lui préférons l’ancienne brosse, certes plutôt destinée aux sols durs mais qui procure de meilleures performances sans procéder à des réglages, tout en étant plus légère et plus fine. Dans l’absolu, le V16 Piston Animal est un bon aspirateur, offrant une appréciable autonomie et nécessitant peu d’entretien, mais qui a du mal à justifier son prix face à certains concurrents.

Note de la rédaction : 4,3/5

  • Ergonomie : 3,5/5
  • Fonctionnalités et équipements : 4,5/5
  • Efficacité d’aspiration : 4/5
  • Niveau sonore : 4/5
  • Autonomie : 5/5
  • Entretien : 5/5

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