Test - Ezviz H7c Dual 2K : parmi les meilleures caméras de surveillance à prix abordable

Après une H6c 2K+ vraiment pas chère et offrant un surveillance à 340°, Ezviz pousse le bouchon un peu plus loin avec la H7c Dual 2K. Un indice sur les nouvelles possibilités de cette caméra figure déjà dans son nom : la mention Dual. Elle traduit la présence de deux objectifs, le premier, fixe, offre un angle de vue de 92° à l’horizontale et 50° à la verticale. Le second objectif se niche dans une sphère motorisée. Cette fois-ci, c’est une vision à 360° à l’horizontale qui est au menu et à 65° à la verticale. Ainsi équipée, la H7c Dual 2K a pour ambition d’offrir une surveillance large d’une pièce tout en assurant un suivi des sujets qui se déplacent dans le champ de vision. Pour parfaire le tout, les lentilles sont associées à des capteurs offrant une définition 2K (2560 x 1440 pixels) a priori suffisante pour garantir une bonne qualité d’image de jour comme de nuit.

Nous avons utilisé la H7c Dual 2K d’Ezviz pendant deux semaines pour vérifier si l’on peut lui confier la surveillance du domicile en toute confiance, contre seulement 70 euros. Et si le tarif vous paraît encore un peu trop élevé, vous trouverez sûrement le modèle qui vous convient dans notre guide des caméras de surveillance à petit prix, mis à jour régulièrement en fonction de nos tests.

Design : un look classique mais une conception légère (4/5)

La H7c Dual 2K ressemble à une H6c, l'un des modèles les plus populaires de la marque, à laquelle on aurait ajouté un second objectif grand-angle. On retrouve un socle tout rond sous lequel sont disposés quatre patins antidérapants pour assurer une bonne stabilité. Néanmoins, l’appareil se montre très léger, avec ses 270 g. Si bien que le coup de patte d’un chat intrigué par sa présence et le bruit de son moteur a vite fait de l’envoyer valdinguer. Nous en avons fait l’expérience. La caméra peut par ailleurs être fixée au plafond, à l'envers, à l’aide de la visserie fournie.

À l’arrière du socle sont disposés un port Ethernet 10/100 Mbit/s pour la connexion filaire à la box ainsi qu’un port USB-C pour l’alimentation. Si Ezviz fournit bien le câble USB, d’une longueur généreuse de 2,10 m, la marque fait l’impasse en revanche sur l’adaptateur secteur. Il faudra donc utiliser par exemple celui d’un smartphone dont vous ne vous servez plus.

La face avant de l’appareil comporte, sous l’objectif panoramique qu’il faut faire basculer vers le haut, un bouton de réinitialisation et l’encoche destinée à accueillir la carte microSD (jusqu’à 512 Go, non fournie) pour le stockage des vidéos enregistrées. On apprécie qu’il ne soit pas immédiatement visible. Il faut connaître l’appareil pour savoir qu’il se niche à cet endroit. Bien vu.

Enfin, toujours à l’avant, Ezviz a placé un bouton flanqué d’une icône de combiné téléphonique. Celui-ci permet de passer un appel vidéo et audio (en Wi-Fi) vers le ou les appareils reliés à l'application de la marque. Ezviz justifie sa présence pour, par exemple, aider les personnes âgées à joindre leurs proches en cas d’urgence. Ce qui signifie que ce sont ces mêmes proches qui doivent garder un œil sur ce qui se passe dans la maison. Après tout, pourquoi pas. Cependant, si la caméra est fixée au plafond, le bouton perd de son utilité.

Ergonomie et application : des fonctions essentielles mais une appli un peu fouillis (4/5)

L’Ezviz H7c Dual 2K fonctionne avec la même application Ezviz que ses aînées, disponible pour iOS et Android. Elle se montre particulièrement riche pour une caméra à ce tarif mais pas toujours très intuitive. Elle regorge d’onglets et de menus dans lesquels il n’est pas toujours aisé de se repérer.

La page d’accueil présente les points de vue des deux objectifs. Un appui sur l’une ou l’autre des vignettes active la diffusion en direct. C’est aussi à ce moment-là que l’on peut accéder aux divers réglages de la caméra. L’une des premières fonctions à activer est le paramètre de liaison. Il permet d’associer les deux objectifs de la caméra et de déclencher le suivi des sujets. Ainsi, si une personne traverse le champ du grand-angle fixe, l’objectif motorisé pourra le suivre automatiquement sur toute sa trajectoire, à 360°.

L’appli permet aussi d’activer évidemment la détection de formes humaines mais aussi de tout son anormal (cri d’enfant, aboiements, miaulements) et enfin de changement d’image. Cette option traque les variations dynamiques dans la vidéo (changement de lumière brusque due à au déplacement d’un objet par exemple). Une fonction utile pour garder un œil sur les animaux domestiques puisque la caméra ne prend malheureusement pas en charge leur reconnaissance.

Il est bien sûr possible de recevoir une notification sur le smartphone lorsqu’un événement se produit. Néanmoins, la H7c ne proposant pas de reconnaissance faciale, il est vivement recommandé de désactiver cette fonction si vous vous trouvez dans la pièce surveillée, au risque de crouler sous les notifications. Il faudra simplement penser à la réactiver en partant. Il est aussi possible d’activer un mode veille pour couper toute surveillance.

Enfin, on apprécie le mode de patrouille automatique. Il permet d’ordonner à la caméra d’effectuer régulièrement soit une rotation à 360° soit de pointer jusqu’à quatre points de surveillance. Une fois ces zones définies, la H7c dirige son objectif rotatif à intervalles réguliers.

Reste la gestion des enregistrements qui se révèle plutôt pratique. Toutes les vidéos enregistrées sont bien sûr horodatées mais il est possible de les organiser de façon claire avec une frise chronologique. La formule fonctionne et il est rapide de retrouver la trace d’événements passés. La caméra peut stocker les images sur la carte microSD ou en ligne moyennant un abonnement à partir de 4,99 euros mensuels ou 49,99 euros annuels.

Qualité vidéo et audio : des images et un son très corrects (4/5)

La H7c Dual 2K embarque deux capteurs CMOS 1/3 pouce de 4 Mégapixels offrant chacun une définition 2K soit 2560 x 1440 pixels. Elle se montre capable de filmer en couleur de jour comme de nuit, épaulée dans ce dernier cas par un petit projecteur. La fluidité peut atteindre 30 images par seconde.

De jour, les images se révèlent plutôt agréables. Les couleurs sont plutôt bien gérées. Le manque de netteté, assez courant sur ce type d’appareil, est malheureusement aussi au rendez-vous, surtout sur l’objectif motorisé. On le remarque particulièrement sur notre mire de test, au laboratoire, avec la figurine de Mario ou les pinceaux à gauche de l’image. L’objectif grand-angle fixe s’en sort beaucoup mieux, non seulement en matière de netteté, mais également en matière d'exposition. L'objectif mobile a une petite tendance à surexposer les éléments les plus lumineux et se montre plus sensible aux réflexions, comme on le voit sur les parties métalliques des pinceaux. L’ensemble demeure toutefois très correct par rapport à la concurrence et pour le prix demandé. Il est ainsi facile d’identifier le visage d’un intrus, ce qui reste tout de même le but d’une caméra de surveillance.

De nuit, notre préférence se tourne vers le mode infrarouge délivrant des images en noir et blanc. Là encore, le grand-angle fixe se révèle plus précis que l’objectif motorisé. En optant pour le mode vision de nuit en couleur (aidé du petit spot), il ne faut pas espérer distinguer grand-chose au-delà de 1,5 m. Le spot Led placé au-dessus de l’objectif motorisé se montre trop faible pour donner des résultats probants.

Quant à la détection, elle se révèle très efficace, de jour comme de nuit. Le suivi des sujets en déplacement dans le champ est bien géré. Même si la H7c ne sait pas identifier les animaux domestiques, la fonction de détection de changement dans l’image permet de suivre tant bien que mal leurs mouvements.

Côté son, l’appareil autorise la communication bidirectionnelle. Les micros de la caméra sont plutôt sensibles et il est aisé de capter quelques chuchotements à plusieurs mètres de distance. Le petit haut-parleur niché à l’arrière de l’objectif fait de son côté retentir un son relativement clair et audible. La fonction d’appel qui permet d’entrer en contact avec un utilisateur ayant accès au contrôle de la caméra sur son smartphone nous paraît un peu gadget cependant. Mais elle a le mérite d’exister et amusera les propriétaires d'animaux. On aurait toutefois aimé trouver, à la place, une sirène d’alarme, plus utile en cas d’intrusion.

Réparabilité : un SAV situé en France, c’est rassurant (3/5)

Ezviz ne communique aucun indice de réparabilité pour sa H7c Dual 2K. Il faut donc se contenter de la garantie légale de 2 ans appliquée par défaut. La marque indique également une garantie de remboursement de 30 jours ainsi qu’une assistance clientèle à vie. Un bon point. Un centre de réparation en France (situé dans le Val d’Oise) est également mentionné sur le site Web d’Ezviz.

Les alternatives à la H7c Dual 2K

Xiaomi C500 Pro

Pour ce modèle, le Chinois mise sur une bonne qualité d’image avec une définition 3K (2960 x 1660 pixels). Le capteur est monté sur un module rotatif offrant une vision à 360°. Elle se montre capable de reconnaître les formes humaines mais aussi les animaux domestiques. Elle propose également une vision infrarouge pour opérer une surveillance de nuit mais ne possède qu'un objectif.

Reolink E1 Zoom

Le petit gabarit de cette caméra signée Reolink cache un capteur de 5 Mégapixels d’une définition de 2560 x 1920 pixels. Il autorise un zoom optique 3x pour grossir l’image et vérifier chaque détail. L’appareil est motorisé pour offrir une surveillance à 355° et bénéficie du suivi automatique des mouvements.

Conclusion

La H7c Dual 2K présente un très bon rapport qualité-prix vu son tarif abordable. Elle délivre une qualité d’image suffisante, de jour comme de nuit, pour identifier aisément les éventuels intrus sans vous ruiner. La détection de mouvements se révèle pertinente et efficace, tout comme le suivi des sujets qui traversent son champ de vision. Le mode patrouille apporte aussi un côté rassurant pour embrasser du regard l’ensemble de la pièce surveillée en permanence. Sa mise en route mériterait toutefois un peu plus de simplicité. On se perd rapidement dans les multiples onglets de l’application. En revanche, Ezviz a bien travaillé la gestion des enregistrements avec une interface lisible et soignée. Enfin, un peu de lest dans le socle de la caméra ne serait pas non plus de refus pour éviter qu’elle ne bascule au moindre coup de patte d’un chat un peu trop curieux. Un produit vraiment réussi malgré tout.

• Design : 4/5
• Fonctionnalités et application : 4/5
• Qualité vidéo et audio : 4/5
• Réparabilité/durabilité : 3/5

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