
Sommaire
- Design : arrimage solide en position tête bêche recommandé (4/5)
- Fonctionnalités et application : des réglages complets pour une surveillance efficace (4/5)
- Qualité vidéo et audio : très satisfaisant pour le prix (4/5)
- Réparabilité/durabilité : assistance clientèle à vie et consommation modérée (4/5)
- Les meilleures alternatives à l’Ezviz H9c Dual 2K
- En conclusion
Ezviz (à prononcer Easy Viz pour « vision facile » en français) n’est pas un débutant sur le terrain de la surveillance. Il occupe le marché depuis 12 ans et compte à son catalogue plus de 80 modèles (oui oui) de caméras taillées aussi bien pour l’extérieur que l’intérieur. Il y en a pour tous les besoins et tous les budgets. Parmi cette abondance, nous avons jeté notre dévolu sur la H9c Dual 2K. Une caméra d’extérieur équipée non pas d’un mais de deux objectifs.
Le premier, constitué d’un module grand-angle fixe, offre une vue panoramique à 130° à l’horizontale et 15° à la verticale. Le second repose sur une base motorisée. Il permet de couvrir un angle de 360° à l’horizontale et 80° à la verticale. De quoi surveiller aisément un grand jardin par exemple. Et, bien évidemment, l’intelligence artificielle est de la partie pour repérer et suivre du regard les formes humaines ou les véhicules. Un arsenal contre toute intrusion efficace sur le papier d’autant que la H9c revendique aussi une très bonne vision de nuit. C’est ce que nous avons souhaité vérifier en passant plusieurs semaines en sa compagnie.
Design : arrimage solide en position tête bêche recommandé (4/5)
Sitôt sortie de sa boîte, la H9c ne laisse aucun doute sur l’usage auquel elle se destine. C’est une caméra d’extérieure, assez imposante et plutôt lourde avec ses 675 g tout de même. Ezviz fournit la visserie nécessaire pour la fixer au mur ou au plafond mais pas de sangle pour l’attacher à un poteau ou une descente de gouttière, dommage.

Par ailleurs, s’il est possible d’installer la caméra tête motorisée vers le haut, ce montage n’est pas recommandé. En effet, si l’objectif grand angle non motorisé peut être orienté manuellement sur 180°, il présente une inclinaison non modifiable de 15°. Si bien que si la caméra est installée ainsi, il filmera vers le haut. Il vaut donc mieux la positionner en hauteur, tête motorisée vers le bas pour profiter d’une bonne vision et détection au sol.
Au sommet de la tête motorisée, Ezviz a prévu une trappe vissée qui dissimule le port microSD. Il peut accueillir une carte mémoire de 512 Go au maximum. Une bonne idée pour décourager les voleurs de repartir avec la carte trop facilement. En revanche, on aurait aimé que Ezviz dissimule un peu mieux le bouton de mise en marche et de réinitialisation de l’appareil, beaucoup trop facilement accessible.

Avec ses deux antennes, la caméra peut communiquer sans fil avec la box sur la bande de fréquence des 2,4 GHz mais avec une norme un peu datée, le Wi-Fi 4. Mieux vaut donc ne pas trop l’éloigner de votre box ou de votre routeur pour garantir une bonne connexion.
Le cas échéant, la H9c se dote aussi d’une prise Ethernet. Côté alimentation, pas de batterie mais un câble muni d’un connecteur standard 12V. Mais attention, Ezviz n’est pas très généreux sur la longueur avec 120 cm seulement. Pour une caméra d’extérieur, logiquement posée en hauteur, on a vu mieux. Il faudra donc dépenser quelques euros supplémentaires pour s’offrir une rallonge et raccorder l’appareil à une prise électrique.
Fonctionnalités et application : des réglages complets pour une surveillance efficace (4/5)
La mise en route de la H9c se révèle plutôt simple. Une fois l’application pour mobile iOS ou Android installée, il suffit de la connecter au réseau Wi-Fi de la maison à l’aide du QR code fourni. La caméra est automatiquement détectée.
Grâce au retour vidéo en direct sur le smartphone, il ne reste plus qu’à positionner la caméra à sa place de vigie. L’image est scindée en deux en présentant l’angle de vision de chaque objectif. Un appui sur l’image souhaitée et elle s’affiche en plein écran en basculant le smartphone en mode paysage.

Les choses se corsent un peu quand vient l’étape des réglages indispensables pour optimiser au mieux la vigilance. Les menus, nombreux, peuvent décourager les plus impatients. Priorité d’abord à la détection des éléments qui traversent le champ de vision de l’appareil. La H9c se montre capable de détecter les formes humaines, mais contrairement à ce que propose Reolink, il n’est pas possible ici de définir une taille minimale ou maximale de la forme. La caméra et ses algorithmes de reconnaissance gèrent seuls ce paramètre. Idem pour la détection de véhicules (fonction encore expérimentale au moment où nous écrivons ces lignes). L’appli autorise bien évidemment l’envoi de notifications par notification push (pas de SMS ou de mail) en cas d’événement anormal.
On peut établir pas mal de règles de surveillance comme le suivi automatique ou non des personnes qui traversent le champ ou encore l’activation de la patrouille automatique. Une fonction pratique avec laquelle la caméra va procéder de façon régulière à une rotation à 360° pour surveiller les alentours. Et force est de constater que cette surveillance fonctionne particulièrement bien. Les formes humaines sont bien détectées, de jour comme de nuit. Le suivi automatique se montre lui aussi efficace. Néanmoins, on remarque que la caméra suit le corps et non spécifiquement la tête. Le cadrage rate donc parfois son coup.

À noter que les deux caméras peuvent fonctionner de façon synchronisée ou indépendante. Il est de fait possible de prendre le contrôle de celle nichée dans le module motorisé pour balayer l’espace à l’aide d’une télécommande virtuelle, viser un point précis dans l’image et zoomer dessus (jusqu'à 8x).
Autre élément à régler, la vision de nuit et notamment la gestion de l’éclairage et de l’alarme. La H9c peut travailler en infrarouge en délivrant des images en noir et blanc ou en couleurs. Dans ce dernier cas, elle déclenche ses quatre projecteurs à Led. Ceux-ci déploient une belle puissance poussant la vision jusqu’à 40 mètres selon la marque. Nos tests montrent une bonne lisibilité sur un peu plus d’une vingtaine de mètres. Au-delà, difficile de percevoir suffisamment de détails.
Quant à l’alarme, elle se révèle plutôt dissuasive avec 84 dB mesurés à 1,5 m de distance. C’est suffisant pour effrayer les intrus et même alerter les voisins les plus proches, tout en restant malgré tout loin d'un vrai dispositif d'alarme externe en termes de puissance.
Qualité vidéo et audio : très satisfaisant pour le prix (4/5)
Pour mener sa tâche, la H9c s’appuie donc sur deux capteurs. Ils offrent chacun une définition maximale de 2K (2 304 x 1 296 pixels). Le premier est adossé à une lentille de 2,8 mm (f/1.6) et le second à une lentille de 6 mm (f/1,6). Les caméras filment à une fréquence de 15 images par seconde. Les séquences paraissent donc saccadées mais le rythme demeure suffisant pour apprécier les mouvements des sujets qui se déplacent dans le champ.

De jour, la H9c s’en sort haut la main. Les images sont belles et les couleurs plutôt vives (un réglage permet de les accentuer encore un peu ou de les adoucir). Quelques légères aberrations chromatiques peuvent perturber le rendu sans que ça ne soit vraiment dérangeant. La plage dynamique n’est pas très étendue mais c’est un défaut que l’on constate souvent sur ce type de matériel.
La netteté, qui ne peut égaler ce que propose un smartphone d’aujourd’hui, reste toutefois très satisfaisante. Les résultats de notre test mené sur la mire de notre laboratoire sont sensiblement meilleurs que ce que nous avons pu observer sur l’Argus 4 Pro de Reolink testée il y a peu. Les détails demeurent bien lisibles. C’est appréciable.
Lorsque la nuit approche, la H9c s’en sort encore très bien. S’il reste assez de lumière environnante, les algorithmes se mettent en branle pour proposer une image en couleurs. Les résultats sont impressionnants.

Lorsqu’il n’y a plus du tout de lumière, deux possibilités se présentent. D’abord, la H9c passe en mode infrarouge et présente des images en noir et blanc. Les résultats restent satisfaisants mais on note que certains éléments de l’image disparaissent, semblant surexposés. C’est le cas d’une partie de la couverture du magazine à gauche de l’image ou encore de la carte routière au centre. La netteté, de son côté, reste correcte sur les éléments les plus sombres.

L’autre solution consiste à déclencher l’allumage des quatre projecteurs à Leds pour délivrer des images en couleurs. La caméra s’en charge automatiquement selon les réglages définis. Leur belle puissance autorise une bonne restitution de la scène.

Côté audio, la H9c autorise une communication bidirectionnelle. Il est donc possible d’écouter les sons captés par ses micros et de se faire entendre par un éventuel intrus. La restitution est plutôt correcte, le son étonnamment puissant et relativement peu saturé sur la caméra.
Réparabilité/durabilité : assistance clientèle à vie et consommation modérée (4/5)
Aucun indice de réparabilité ne figure sur la boîte de la H9c, pas plus que sur le site Web du constructeur. Il faudra donc se contenter de la garantie légale de 2 ans appliquée par défaut. Ezviz indique également une garantie de remboursement de 30 jours ainsi qu’une assistance clientèle à vie. Un bon point. Un centre de réparation en France (situé dans le Val d’Oise) est également mentionné sur le site Web d'Ezviz.
Côté consommation électrique, la H9c grignote 3,2 W en moyenne en fonctionnement normal et peut grimper à 5,7W lorsque ses projecteurs s’allument. Une consommation plutôt modérée.
Les meilleures alternatives à l’Ezviz H9c Dual 2K
Arlo Essential 2K : l'alternative sur batterie
Cette caméra Arlo fonctionne sur batterie et ne dispose pas de tête motorisée comme la H9c d’Ezviz, mais cela n’empêche pas cette Arlo Essential 2K de se montrer efficace. Légère, avec son poids plume de 230 g, elle se fixe facilement n’importe où. Les images délivrées demeurent correctes et sa réactivité dans la détection sans faille. On peut lui reprocher un projecteur pas assez puissant et un abonnement obligatoire pour conserver les enregistrements.
Reolink TrackMix Wi-Fi : la concurrente directe
Ce modèle de Reolink joue dans la même catégorie que la H9c d’Ezviz. Il se dote de deux objectifs (mais avec une définition 4K cette fois-ci), et autorise aussi le suivi des sujets en mouvement grâce à son support motorisé. Le stockage des séquences peut s’effectuer sur une carte mémoire et l’appareil communique en Wi-Fi 6 avec la box ou le routeur. Des petits plus qui font légèrement monter la facture.
En conclusion
L’Ezviz H9c s’avère une agréable surprise compte tenu de son prix. Elle offre des prestations que quelques autres caméras de surveillance vendues plus chères peuvent lui envier. Nous avons apprécié sa mise en œuvre facile et la bonne qualité des images restituées de jour comme de nuit à l’aide des projecteurs LED intégrés. Les images infrarouges en noir et blanc se révèlent un peu moins convaincantes mais la lisibilité reste au rendez-vous. C’est le principal.
Le module motorisé présente un sérieux avantage pour couvrir un champ de vision de 360° en permanence en ordonnant une patrouille régulière. Pratique pour surveiller les très grands espaces.
L’application très complète mériterait un peu plus de clarté. Les menus se montrent nombreux et les réglages parfois éparpillés. On regrette seulement un câble d’alimentation trop court et l’utilisation d’une norme Wi-Fi datée. En 2025, équiper une caméra du Wi-Fi 4 (802.11n) alors que le Wi-Fi 6 est bien installé et que le Wi-Fi 7 prend ses marques, c’est rageant.
- Design : 4/5
- Fonctionnalités et application : 4/5
- Qualité vidéo et audio : 4/5
- Réparabilité/durabilité : 4/5
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