
Sommaire
- Qualité de fabrication : place à l’originalité (4,5/5)
- Écran : encore un peu plus lumineux (5/5)
- Ergonomie : toujours agréable et complète (4,5/5)
- Fonctions sport & santé : de petites évolutions appréciables (4,5/5)
- GPS : enfin décent (3,5/5)
- Autonomie : les mêmes lacunes (2/5)
- Les deux meilleures alternatives à la Samsung Galaxy Watch 8
- Conclusion
La Galaxy Watch de Samsung, aussi complète soit-elle, souffrait encore de certaines lacunes majeures, son autonomie limitée et son suivi GPS erratique, principalement. Mais le chaebol n’a pas dit son dernier mot, et compte bien faire de la huitième version une référence incontournable des montres connectées. La nouvelle Galaxy Watch 8 tente ainsi une mise à niveau plus risquée avec des évolutions sur tous les fronts.
Premier changement directement visible, la montre inaugure un tout nouveau design à la fois pour se distinguer de la masse, mais aussi pour garantir un port plus confortable. Son écran se veut aussi plus lumineux, son interface plus riche et fluide grâce aux nouvelles versions de WearOS/OneUI. Surtout, cette mise à niveau logicielle s’accompagne de nouvelles fonctionnalités et de nombreux correctifs pour des mesures encore plus précises. La capacité de la batterie a aussi été revue très légèrement à la hausse.
Ces alléchantes promesses n’arrivent malheureusement pas sans contrepartie puisque la Galaxy Watch 8 voit son prix de vente bondir : 60 euros de différence entre les Galaxy Watch 6/7 et la Galaxy Watch 8 sur les versions les plus abordables, ce n’est pas rien. Est-ce que ses performances pardonneront cet écart tarifaire ? C’est ce que nous allons découvrir à travers ce test.
La Galaxy Watch 8 se décline en deux formats différents (40 ou 44 mm), eux-mêmes déclinés en deux versions (avec ou sans puce réseau mobile 4G) avec un prix de lancement compris entre 380 et 460 €.
Qualité de fabrication : place à l’originalité (4,5/5)
La huitième édition de la Galaxy Watch interpelle d’entrée de jeu. Plus question d’un design passe-partout et uniforme, il est temps pour la montre de Samsung de s’affirmer visuellement. Ses deux parties principales se distinguent très nettement : le boîtier en aluminium, maintenant au format carré avec des bords extrêmement arrondis, et la lunette en saphir, toujours ronde mais cette fois posée comme un îlot sur ce dernier.

À chacun d’apprécier ou non cette esthétique unique, on ne peut en revanche pas nier son originalité ni la qualité d’exécution. Les matériaux utilisés ne changent pas, les finitions sont soignées et la robustesse annoncée est à la hauteur des attentes (IP68, 5 ATM, norme MIL-STD-810H). Un minimum de soin et de précaution sont à prendre pour un usage sportif ou une utilisation dans l’eau, ce qui n’a rien de surprenant pour un modèle qui n’est pas voué à l’endurance.

Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nouveau design, la Galaxy Watch 8 gagne en finesse, ce qui n’est pas pour nous déplaire. 1,8 mm environ de gain par rapport à la Galaxy 7 (11,7 mm vs 13,5 mm) et 0,5 mm de moins comparé à la Watch Series 10, un petit rien qui permet d’oublier la montre notamment pendant l’effort ou le sommeil, d’autant qu’elle est toujours légère (47,4 g avec le bracelet). Le confort au poignet est globalement très bon. Le système d’attache du bracelet silicone fourni n’est encore une fois pas celui que nous préférons, néanmoins le matériau utilisé est moins irritant que celui de la Watch 7, et très sensiblement plus facile à manipuler.

Point très important à préciser d’ailleurs, la Galaxy Watch 8 inaugure aussi une nouvelle conception sur l’attache des bracelets, conçue tout particulièrement pour optimiser la manière dont la montre épouse le poignet, nous assure-t-on. On ne peut pas dire que la différence est parfaitement nulle au porter, mais elle est sans aucun doute négligeable. Par contre, la réutilisation des anciens bracelets pose un vrai problème : les clients fidèles qui auraient déjà investi sur leur précédente Galaxy Watch n’auront pas d’autres choix que de repasser à la caisse…
Écran : encore un peu plus lumineux (5/5)
À quelques micros détails près (une définition très légèrement meilleure sur le modèle 40 mm), la Galaxy Watch 8 reprend la même dalle Amoled de 1,3” que celle de la Galaxy 7, dont on appréciait les performances à tous les niveaux : richesse, détail, lisibilité… La luminosité et la consultation de la montre en plein soleil ne posaient aucun souci sur la version précédente, cela est bien évidemment le cas ici, d’autant que Samsung annonce un nouveau bond en la matière avec un pic pouvant aller de 2000 à 3000 nits. Pas un changement radical à l’usage, mais on prend !

Rien ne change aussi sur son comportement, l’affichage permanent Always On et le capteur de luminosité sont encore de la partie. La luminosité s’adapte bien également dans la pénombre. On conseille une nouvelle fois d’enclencher la mode idoine au moment d’aller se coucher pour éviter les mauvaises surprises.
Ergonomie : toujours agréable et complète (4,5/5)
La prise en main et l’expérience d’utilisation de la Galaxy Watch 8 sont, dans les grandes lignes, très proches de la Galaxy Watch 7. Une bonne nouvelle pour les habitués qui prendront donc leurs repères presque instantanément. La découverte pour les néophytes sera guidée par les tutos dispensés à la première mise en tension de la montre, une ou deux journées d’utilisation intensive suffiront à faire un premier tour général des possibilités et des options de navigation de la montre. Encore une fois, la Galaxy Watch se distingue par sa richesse en matière d’outils et d’options de personnalisation. Rendez-vous sur le test de la Watch 7 si vous voulez en apprendre plus à ce sujet, nous nous attardons ici sur les différences entre les deux modèles.

Hormis la refonte graphique de l’interface, et une navigation que l’on trouve un peu plus intuitive, les nouveautés les plus marquantes gravitent essentiellement autour de l’interaction avec la montre. L’assistant intelligent de Google, Gemini, peut désormais être convoqué pour répondre aux requêtes de l’utilisateur… bien évidemment si la montre ou le smartphone auquel elle est reliée dispose d’un accès à internet.
Dernière nouveauté intéressante, l’apparition de la Now Bar des smartphones Samsung (et aussi proche du concept de la Dynamic Island sur iOS) sur la montre, sous forme d’une petite bulle en bas de l’écran. Concrètement, elle peut donner un visuel rapide du contenu musical en cours de lecture ou le temps passé dans une activité sportive, appuyer sur cette dernière permet d’ouvrir l’application en question, ce qui est bien pratique au quotidien.

Rappelons brièvement que la Galaxy Watch 8 intègre une trentaine de gigaoctets de stockage pour la musique et l’accès aux cartes en hors-ligne par exemple, un micro et un petit haut-parleur pour certaines interactions et les appels téléphoniques (la qualité étant toujours limitée, c’est une solution d’appoint), qu’elle prend en charge le paiement sans contact (via Google ou Samsung Wallet), et qu’elle a bien évidemment accès au store de Google pour élargir grandement ses possibilités via de nombreuses applications tierces. La connectivité Bluetooth ne sert pas qu’à la liaison avec le smartphone mais peut aussi être utilisée pour relier un appareil audio. Il n’est toujours pas question de connecter des capteurs sportifs externes en revanche…

L’utilisation de la montre se fait encore via deux applications distinctes : Samsung Wearable pour configurer plus facilement la montre et synchroniser les données avec le smartphone de référence (Android uniquement), Samsung Health pour la consultation, l’interprétation des données et les fonctionnalités sports & santé (dont quelques-unes réservées aux smartphones Samsung).
Fonctions sport & santé : de petites évolutions appréciables (4,5/5)
La Galaxy Watch 8 reprend la solide base du suivi santé de la Galaxy Watch 7, avec les mêmes capteurs et la flopée de suivi et conseils. Pour cette génération, Samsung s’est surtout contenté d’ajouter quelques petites fonctionnalités logicielles, la plupart étant encore en beta à l’heure où nous écrivons ce test. Parmi ces nouveautés, l’indice antioxydant, une mesure de la “bonne santé de la peau” par l’analyse du taux de caroténoïdes. La mesure nécessite d’enlever la montre et de poser son pouce directement sur son capteur situé au dos.

Bien que nous ne disposions pas non plus d’outils pour mesurer avec une grande précision le suivi du sommeil, les données récoltées par la nouvelle Watch 8 nous ont semblé plus en phase avec notre ressenti et les résultats de notre montre de référence. On conseille encore d’activer et désactiver manuellement le mode “Sommeil” pour s’assurer que la montre capte plus facilement les moments d’endormissement et de réveil. Pour les plus technophiles, Samsung a aussi ajouté un coach de sommeil sur cette version. Chacun déterminera sa pertinence en fonction de ses besoins, mais on reconnaît que la démarche montre un certain sérieux.

Côté sport, l’accès au coach running est désormais déverrouillé avec la Galaxy Watch 8. La qualité du suivi n’égale pas ce que peuvent d’autres fabricants, qui touchent plus profondément la pratique sportive et non pas seulement la course à pied, cependant l’ajout est intéressant pour les sportifs qui souhaitent une initiation ludique. Après une session de référence, la montre prodigue quelques conseils et surtout un programme personnalisé pour atteindre un objectif défini en fonction du palier de difficulté sélectionné.

En plus de quelques fonctionnalités supplémentaires, Samsung nous a promis une amélioration sur la précision du capteur cardiaque de la Watch 8… qui ne saute clairement pas aux yeux. Nos trois semaines d’utilisations démontrent que les performances restent au niveau de la Watch 7, c’est à dire bonnes dans l’ensemble. Si l’on omet les micros décrochages ou décalages de quelques bpm, la courbe suit bien celle de notre ceinture pectorale H10.


Mais on en attendait plus. Pas seulement que ces petites différences soient enfin gommées, mais aussi que la fiabilité soit assurée sur toutes les sorties. Comme vous pouvez le constater, la montre est capable de suivre précisément certaines des sessions… mais elle peut aussi parfois se perdre, ce qui complique l’analyse entre les exercices. Ce fut par exemple le cas sur une session de badminton (alors que la montre était vissée sur le poignet non dominant, à l’inverse de l’Apple Watch Series 10 sur notre poignet droit) et de course à pied.
GPS : enfin décent (3,5/5)
La géolocalisation n’était pas le fort de la Galaxy Watch 7, heureusement la Galaxy Watch 8 fait sensiblement mieux que sa devancière sur ce point. Au cours de nos différents exercices et pérégrinations, nous avons observé un gain de fiabilité du tracé enregistré par rapport à notre tracé original et celui de notre appareil de référence.


Sur des exercices de course à pied et de vélo en terrain globalement dégagé, le suivi GPS de la Galaxy Watch 8 offre une vision cohérente du parcours, bien qu’on remarque encore quelques petites dérives/décalages sur certains virages. Une fois encore, ces dérives deviennent plus visibles dans des conditions plus difficiles, en centre-ville par exemple (les zigzags et traversées inopinées de bâtiments sont toujours de la partie), cela dit le parcours et la distance parcourue gagnent en réalisme.
Autonomie : les mêmes lacunes (2/5)
Par sa batterie un petit peu plus conséquente et surtout par un fonctionnement bien plus optimisé, on espérait que la Galaxy Watch 8 marque un écart notable en matière d’autonomie. Malheureusement, on est bel et bien en présence d’une montre sous WearOS encore incapable de fournir au moins deux journées pleines en utilisation relativement intensive. En activant la plupart des options énergivores (“Always-On” et suivi cardio permanent) en la conservant au poignet pour le suivi du sommeil et avec deux sorties de courses à pied, la batterie s’est épuisée après environ 37 heures d’utilisation. Comptez une journée dans le cas où vous faites une longue sortie sportive, surtout avec le suivi GPS.

C’est donc peu, et le temps de recharge de la montre ne compense pas particulièrement. 1h20 est nécessaire pour faire le plein une fois les batteries à plat. On prendra vite l’habitude de recharger sa montre tous les matins à la sortie du lit.
Les deux meilleures alternatives à la Samsung Galaxy Watch 8
L’alternative de choix en montre lifestyle sous WearOS : OnePlus Watch 3
Dans le petit monde des montres lifestyle WearOS, on peut citer la OnePlus Watch 3, un modèle un petit moins généreux en fonctionnalités mais tout de même bien équilibré en matière de performances et d’expérience d’utilisation. Sans oublier bien évidemment son autonomie bien plus importante, et son prix plus doux.
Une montre Garmin complète et endurante : Garmin Venue 3
Les sportifs attirés par l’univers Garmin et également en quête d’une montre capable de tenir plusieurs jours sans difficulté peuvent considérer les très bonnes Venue 3/3S, dont le prix est enfin revenu dans un palier bien plus acceptable (380 €). La différence entre les deux versions se joue avant tout sur la taille/aspect (et par extension l’autonomie).
- Lire notre test complet de la Garmin Venue 3
Conclusion
La Galaxy Watch de Samsung garde le cap avec cette huitième édition, sans parvenir à nous époustoufler. On retient surtout d’elle son nouveau design très réussi et une expérience toujours aussi complète, et donc une utilisation extrêmement agréable au quotidien. Sur ces points, elle fait partie des meilleurs modèles Android à l’heure actuelle, sans conteste. L’amélioration du GPS est aussi un plus non négligeable, néanmoins, au même titre que le capteur cardio, on s’attendait à une progression plus franche pour assurer une vraie fiabilité, notamment dans le cadre d’un suivi sportif rigoureux. L’heure n’est donc pas encore à la victoire totale, d’autant que certains concurrents offrent aussi une autonomie plus généreuse, un point sur lequel la Galaxy Watch 8 bute encore.
Note du produit : 4,1/5
- Qualité de fabrication : 4,5/5
- Écran : 5/5
- Ergonomie : 4,5/5
- Fonctions sport & santé : 4,5/5
- GPS : 3,5/5
- Autonomie : 2/5
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