Le 21 janvier dernier, David Balland et sa compagne ont été enlevés à leur domicile de Méreau, dans le Cher et emmenés à Châteauroux par leurs ravisseurs. Ces derniers exigeaient alors une forte rançon en cryptomonnaie, allant jusqu'à envoyer à l'autre cofondateur de Ledger, Eric Larchevêque, une vidéo montrant une mutilation infligée à la main de son associé. Libéré le 22 janvier – sa compagne ayant été retrouvée ligotée dans le coffre d'un véhicule – David Balland a dénoncé la médiatisation excessive de son calvaire, annonçant avoir porté plainte le 4 avril pour «violation du secret» de l'enquête par les médias, relaie France 3 Centre-Val-de-Loire.
L'entrepreneur de 36 ans, cofondateur en 2014 de la société Ledger, spécialisée dans les cryptoactifs, s'indigne en particulier de la diffusion d'une radiographie de sa main au doigt coupé. «Je comprends l'intérêt de l'information, de décrire un mode opératoire pour en prévenir la répétition, de rendre publiques des méthodes» a-t-il écrit sur LinkedIn. Mais, ajoute-t-il, «je ne comprends pas qu'on se délecte de nos souffrances, qu'on publie une radio de ma main, qu'on étale notre vie privée».
La famille de l'entrepreneur souhaite «se reconstruire en paix»
Alors que son avocat, Me Karim Beylouni, confirme que ces divulgations risquent de porter atteinte à la sérénité des investigations en cours, David Balland dit n'avoir pas «cherché la médiatisation folle» de son enlèvement : «Nous ne sommes pas des personnages de papier. Nous sommes une famille, qui a le droit de vivre et de se reconstruire en paix» a-t-il déclaré. Au moins sept personnes, âgées de 20 à 40 ans, ont été mises en examen dans le cadre de cette affaire, pour des faits d’enlèvement, séquestration avec actes de torture ou de barbarie, et extorsion en bande organisée.
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