Bonne nouvelle pour les futurs parents : ils pourraient bientôt profiter de plus de temps avec leur bébé. Ce mercredi 12 novembre, les députés ont voté en faveur de la création d’un nouveau congé de naissance, permettant à chaque parent de bénéficier jusqu’à deux mois supplémentaires pour accueillir leur enfant, comme le rapporte Franceinfo. Annoncé en janvier 2024 par le président Emmanuel Macron pour soutenir un «réarmement démographique», ce «congé supplémentaire de naissance», qui s'ajouterait aux congés maternité et paternité existants, a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale par 288 députés pour et 15 contre.

Cette mesure s’inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (article 42) et doit encore être examinée par le Sénat. La durée du congé pourra varier d'un ou deux mois, au choix du salarié, et être «fractionné» en deux périodes d'un mois, grâce à l'adoption d'amendements transpartisans. Initialement prévu pour les enfants nés ou adoptés à partir de juillet 2027, un amendement défendu par Sarah Legrain (LFI) avance la date d’entrée en vigueur au 1er janvier 2026.

70% du salaire net le premier mois

Ces amendements prévoient également qu'«au moins un mois» du congé ne soit pas pris simultanément par les deux parents, favorisant ainsi une meilleure répartition des tâches et permettant au père ou à l'autre de passer du temps seul avec l'enfant, tandis que la mère bénéficie d’un temps de récupération. L'indemnisation de ce nouveau congé parental sera fixée par décret, à hauteur de 70% du salaire net pour le premier mois et 60% pour le second.

Plusieurs députées ont regretté le manque d’ambition de la mesure. Selon l'écologiste Marie-Charlotte Garin, elle «ne répond ni à l'urgence sociale, ni à l'exigence d'égalité que réclame une vraie réforme du congé parental», critiquant également le financement annoncé par le gouvernement, reposant sur le report de la majoration des allocations familiales de 14 à 18 ans.