C’est certainement le moment pop le plus attendu de l’année. Après avoir été sacré grand vainqueur l’an dernier avec sa chanson «The Code», le Suisse Nemo remet en jeu son titre lors de la finale de l’Eurovision qui se tient à Bâle ce samedi 17 mai. Placée parmi les favoris de la compétition par les bookmakers avec la Suède et l’Autriche, Louane, qui représentera la délégation tricolore avec sa chanson «maman», espère bien ramener le trophée dans l’Hexagone. Il s’agirait alors de la sixième victoire pour la France et la première en 48 ans, la dernière lauréate du concours ayant été Marie Myriam avec «L’Oiseau et l’enfant» en 1977.

Il faut dire qu’en cas de victoire, au-delà de la portée médiatique que représente l’évènement regardé en moyenne par 160 millions de téléspectateurs, l’Eurovision se révèle être une véritable cash machine pour le pays organisateur ou la ville hôte. Pour autant cette organisation a un coût. Comme le rapporte BFMTV, l’édition 2022 avait ainsi coûté 22 millions d’euros à la ville de Turin et 28 millions d'euros à celle de Liverpool en 2023. Cette année, la Suisse a vu les choses en grand avec un budget de 36 millions d'euros pour l’organisation de la 69e édition du concours musical.

Des dizaines de millions d’euros en retombées économiques

Néanmoins, et contrairement à une idée reçue, l’Eurovision est loin d’être un gouffre financier pour le pays ou la ville qui l’organise. En effet, l’ensemble des frais engagés, que ce soit pour la logistique ou l’accueil des fans venus de toute l’Europe, sont largement compensés par les retombées économiques que génèrent l’événement. D’autant que de nombreux sponsors à l’instar de Booking, TikTok ou des banques participent à hauteur de plusieurs millions d’euros à l’enveloppe globale. Ainsi, cette année, la Suisse espère 62 millions d’euros de retombées économiques.

Lors des précédentes éditions, les pays organisateurs du concours avaient eux aussi empoché une coquette somme. À Turin, l’Eurovision avait généré 23 millions d’euros de retombées directes et environ 100 millions d’euros si on ajoute l’exposition médiatique. La ville de Liverpool, elle, avait engrangé plus de 66 millions d’euros et celle de Malmö (Suède) 38 millions d’euros.