Le mariage semble connaître un renouveau marqué depuis la pandémie de Covid-19. Selon des données révélées par BFMTV ce vendredi 12 septembre, le nombre de mariages en France est en pleine ascension, avec près de 270 000 unions prévues en 2025, contre 248 000 en 2024. Ce chiffre atteint un niveau jamais vu depuis 2005, année où 276 000 couples s’étaient dit «oui». Après une longue période de déclin, notamment sous la barre des 200 000 par an, le mariage reprend donc des couleurs. Cependant, ce regain d’intérêt s’accompagne d’une hausse notable des coûts. Le budget moyen pour un mariage s’élève en effet désormais à 16 000 euros en 2025, contre 15 400 euros en 2024.

Cette progression s’inscrit dans une tendance de fond : en moins de deux décennies, le coût moyen a augmenté d’environ 4 000 euros, passant de 12 000 euros en 2007 à 16 000 euros aujourd’hui. Jonathan Ayache, wedding-planner, observe une augmentation nette de la demande : «Tous nos prestataires nous disent que la demande augmente, les lieux sont réservés tous les week-ends, même si cette année les réservations se sont plutôt concentrées sur la fin de saison», témoigne-t-il auprès de nos confrères.

Le budget traiteur pèse de plus en plus lourd

Le professionnel souligne également que ce boom est en partie lié au rattrapage des mariages reportés pendant la pandémie. Il distingue deux profils de clients principaux : les jeunes de moins de 30 ans et les couples de plus de 50 ans, parfois en quête de renouvellement de vœux ou de remariage. Cette flambée des dépenses s’explique aussi par la hausse des prix dans certains postes clés, comme la restauration et la location des salles.

Joël Mauvigney, président de la Confédération des charcutiers-traiteurs, attribue cette hausse à l’inflation affectant l’alimentation, l’énergie et la main-d’œuvre. Si l’inflation alimentaire globale reste modérée (+1,6 % sur un an en juillet), certains produits prisés lors des mariages, comme le poisson, le foie grasou encore le chocolat, ont vu leurs prix grimper fortement. Joël Mauvigney remarque également une évolution dans le recours aux «extras» depuis la pandémie. Avant le Covid, ces personnels étaient généralement embauchés à la journée et rémunérés en tant que salariés. «Depuis la pandémie, il y en a moins et beaucoup se sont mis en auto-entrepreneurs et ont augmenté leurs tarifs», explique le représentant des traiteurs.

Enfin, la pression des réseaux sociaux contribue fortement à cette envolée des coûts et des exigences. «Les mariés arrivent en nous montrant des lieux d'exception avec une décoration incroyable et on est obligés de leur dire que ça ne rentre pas dans leur budget», confie Jonathan Ayache, dénonçant «un vrai problème» engendré par «des attentes énormes et irréalistes» nourries par les images et vidéos de mariages féeriques publiées en ligne.