
Après les collégiens, les lycéens ? Ce vendredi 28 novembre, lors d’un déplacement à Mirecourt, dans les Vosges, Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait «sans doute» étendre au lycée l’interdiction des téléphones portables, déjà appliquée dans les collèges, rapporte Le Parisien. «On l’avait fait dans les collèges de manière expérimentale, on l’a généralisé en septembre dernier» et cela fonctionne «plutôt bien», a souligné le président.
«A partir de la rentrée prochaine, on veut faire plus de portables au lycée pour vraiment aller au bout de cette démarche et dire : ‘Ce n’est pas le lieu où vous devez faire ça, c’est le lieu où vous apprenez et puis c’est le lieu où vous échangez’», a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a précisé que le ministre de l’Education «était en train» d’étudier la question afin de préparer la mise en place de cette mesure dès la rentrée prochaine. Une campagne nationale de communication et de prévention sera également lancée pour informer les parents et élèves.
Renforcer la lutte contre la désinformation
Cette extension s’inscrit dans le cadre de la «pause numérique», qui interdit l’usage des téléphones portables au collège. Expérimentée l’an dernier dans une centaine de collèges, cette initiative est progressivement généralisée depuis la rentrée dernière. Le téléphone est déjà interdit de la maternelle au collège par la loi de 2018, mais son respect reste parfois limité. Le dispositif «Portable en pause» vise à renforcer l’application de cette règle, en obligeant les élèves à laisser leur appareil dans des casiers, mallettes ou pochettes pendant les cours.
Par ailleurs, lors de cette prise de parole, Emmanuel Macron a exprimé son souhait d’instaurer la possibilité d’une action judiciaire «en référé» contre les «fausses informations» ou les «informations qui sont attentatoires» à la dignité d’une personne diffusées sur les réseaux sociaux, afin de pouvoir les bloquer en urgence.
«Cette semaine, j'ai tenu un Conseil de défense sur la lutte informationnelle où j'ai demandé» au gouvernement «qu'on ait justement un travail qui me soit rendu d'ici la fin d'année», a déclaré le chef de l’Etat lors d’un échange avec les lecteurs de la presse régionale du groupe Ebra à Mirecourt. Il a précisé vouloir inscrire ce nouveau «référé» dans le droit français, «le plus vite possible».

















