L’animateur star des années 1970, 1980 et 1990 s’en est allé. Ce mercredi 7 août, France Bleu a annoncé la mort de Patrice Laffont, notamment connu pour avoir animé les émissions mythiques Des chiffres et des lettres et Fort Boyard. Selon les informations du média, confirmées par le maire de la commune, l’animateur marseillais est décédé dans sa maison d'Oppède (Vaucluse), dans le Luberon à l'âge de 84 ans, d’un arrêt cardiaque.

Patrice Laffont a été pendant des décennies le «monsieur Jeu» du PAF avant de voir son étoile pâlir et de retourner à ses premières amours, le théâtre. Pendant 17 ans, entre 1972 et 1989, il a été le visage du plus ancien jeu de la télévision française, Des chiffres et des lettres, qui réunissait chaque après-midi sur Antenne 2 des millions de téléspectateurs. Dans les années 1990, avec le jeu d'aventures Fort Boyard, il s'impose définitivement comme un animateur incontournable de l'audiovisuel public, attirant cette fois les plus jeunes générations.

«À mon âge très avancé, je n’ai rien, rien, rien»

En avril dernier, l’ancien animateur avait révélé sur C8 ses difficultés en gestion financière. Dans la série documentaire «Télé, ton univers impitoyable», Patrice Laffont avait confié avoir toujours eu «un rapport à l’argent bizarre. C’est-à-dire que je suis nul. Je gère mal». Il a évoqué une «grande erreur» au cours de sa carrière, assez récemment d’ailleurs. Cela concernait l’émission Le Juste Euro. Alors que Pyramide marchait très bien, il a accepté fin 2001, début 2002, de la présenter. «C’est la seule fois où l’appât du gain m’a fait réagir», a-t-il concédé sur C8. Le souci étant que l’émission avait dû être arrêtée au bout d’un mois seulement, faute d’audience.

«À mon âge très avancé, je n’ai rien, rien, rien. Pas une maison, pas un appartement. La seule chose que j’ai en fonds propres, à la limite, c’est ma voiture, et encore elle est vieille», avait-il déploré. En 2021 déjà, l’animateur phare des années 1990 s’était plaint de sa retraite de 3 500 euros mensuels, considérant qu’il s’agissait d’une «toute petite retraite».