Que s'est-il passé samedi 24 mai dans les Alpes-Maritimes ? Qui a provoqué le black-out ayant frappé le département, jusqu'à perturber la dernière journée du festival de Cannes ? C'est ce que les enquêteurs tentent de déterminer. Selon les informations dévoilées le 25 mai par le quotidien Nice-Matin, le procureur de la République de Grasse, qui a mandaté la gendarmerie, a confirmé qu'«un seul pylône a été visé» et non trois, sur la commune de Villeneuve-Loubet. L’enquête judiciaire «n’en est qu’au début. J’ai saisi la brigade de recherche de Cannes et la Section de recherche de Marseille» précise encore Damien Savarzeix.

Outre le pylône dont trois des quatre piliers ont été sciés, un incendie volontaire a également été déclenché dans la nuit de vendredi à samedi dans un poste électrique de RTE à Tanneron (Var). De quoi privilégier la piste d'un «acte malveillant», confirme le procureur. Le député UDR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait été prompt à dénoncer une «action terroriste» mais à ce stade, souligne Nice-Matin, aucun service anti-terroriste n’a été saisi.

Les éléments de téléphonie analysés

L'enquête pour déterminer qui est à l'origine de ces actes ayant privé d'électricité 160 000 foyers va notamment se pencher sur les images des caméras de vidéosurveillance placées sur le trajet potentiel de véhicules suspects, ainsi que sur la technique de découpe des piliers. Celle-ci pourrait remonter la piste d'un outil en particulier. Les gendarmes vont également collecter des témoignages et la police scientifique va étudier les éléments téléphoniques pour savoir qui a borné dans le secteur au moment du sabotage. Enfin, les éventuelles traces d'ADN seront prélevées sur place. Pour l'heure, l'enquête n'a encore abouti à aucune garde à vue.