Janvier est traditionnellement le mois des vœux. Mais pour les familles ayant un enfant en terminale, il s’agit moins de souhaiter la bonne santé à leurs proches que de consigner fébrilement des choix d’orientation sur Parcoursup, la plateforme qui gère les inscriptions dans l’enseignement supérieur. Chaque élève a du 18 janvier jusqu’au 9 mars pour formuler entre 3 et 10 vœux, parmi plus de 21.000 formations référencées. Face à la foultitude d’options disponibles et au facteur aléatoire de l’algorithme qui régit le système, beaucoup paniquent. Du pain bénit pour certaines écoles qui surfent sur cette angoisse sur les réseaux sociaux. «Découvrez l’IICP, votre solution hors Parcoursup», lance celle-ci, promettant une réponse en quelques jours. Le temps d’encaisser le premier chèque?

Hier signe de médiocrité, l’absence de sélection à l’entrée est devenue un argument de vente massue. «Je prends les élèves comme ils viennent et en deux, trois ou cinq ans, je les amène à l’employabilité: je représente une alternative et un complément au système public», s’enorgueillit Vanessa Diriart, présidente de Galileo Global Education France, un des mastodontes du secteur, qui possède le Cours Florent, Pennhinghen ou encore PSB (Paris School of Business).

Un monde parallèle qui pèse de plus en plus lourd. A la rentrée 2021, sur les presque 3 millions d’étudiants partis pour faire des études supérieures, un quart des effectifs était dans le privé, selon les statistiques ministérielles. En dix ans, les inscriptions dans ce type d’école se sont envolées (+60%, contre seulement +16% dans le public). Les structures ont grossi, essaimé, et de nouvelles pousses sont apparues, notamment dans le numérique ou le commerce, mais aussi dans le paramédical ou l’esthétique. «Créer une école, c’est facile, tu prends quelques lettres, surtout des I, des S ou des E, puis tu les assembles», plaisante un acteur du secteur, en référence à la jungle des sigles. ISG, IFG, ESG, ESI, Iseg, Ieseg, Essec, Esec…

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