
Si vous naviguez sur Qwant, soyez vigilant. La Commission nationale de l’information et des libertés (CNIL) a alerté, mardi 11 février, sur les pratiques du moteur de recherche en matière de traitement des données personnelles, rapporte Clubic. Depuis 2013, il maintenait pourtant ne collecter aucune information sur ses utilisateurs, y compris dans le cadre de son partenariat publicitaire avec Microsoft. Pourtant, après une plainte déposée en 2019, l’autorité administrative a constaté que Qwant n’avait pas respecté à la lettre ses engagements.
En effet, certaines données transmises à Microsoft, comme les adresses IP tronquées, ne peuvent pas être considérées comme complètement anonyme. Les recherches effectuées sur le site internet n’étaient donc pas totalement sécurisées. L’entreprise française n’avait pas non plus affiché la finalité publicitaire de sa collaboration avec Microsoft. Selon la CNIL, il s’agit d’une erreur. Et ce n’est pas tout, les versions italiennes et allemandes de la politique de confidentialité étaient différentes de celles traduites en français et en anglais.
Qwant ne devra pas payer d’amende
Qwant sera-t-il donc sanctionné ? La CNIL a, pour le moment, simplement rappelé le moteur de recherche à ses obligations légales. L’autorité a reconnu que l’entreprise a déployé des mesures pour protéger la vie privée de ses internautes, privilégiant la publicité contextuelle à la publicité comportementale.
Depuis, Qwant a coopéré pour justifier sa bonne foi et a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas d’une «anonymisation», mais plutôt d’une «pseudonymisation», un autre niveau de protection qui requiert également le respect du règlement européen sur la protection des données (RGPD).

















