Le CAC 40 a rebondi (+1%, à l’heure où ces lignes sont écrites), depuis la clôture de la séance de Bourse de vendredi dernier. Mais dans le détail, après une forte hausse à l’ouverture de la séance de Bourse de lundi, le CAC 40 a par la suite stagné entre des bornes étroites, marquant une absence de conviction des investisseurs en actions. La Bourse s’est inquiétée dernièrement de la trajectoire erratique des taux à long terme, sur fond de craintes sur la trajectoire de la dette publique américaine et d’accueil mitigé d’une émission d’obligations japonaises.

Aux Etats-Unis, les craintes budgétaires risquent de demeurer fortes, alors que le Sénat américain «pourrait encore accroître le déficit prévu par la loi budgétaire votée par la Chambre des représentants (déjà supérieur à 6% du PIB pour 2026 !)», souligne LBP AM (La Banque Postale Asset Management, pôle de gestion d’actifs de La Banque Postale). Alors que la dette publique de l’oncle Sam ressort à 36 000 milliards de dollars, l’agence de notation Moody's a abaissé récemment la note de crédit des Etats-Unis, ce qui a pesé sur le CAC 40.

Les discussions sur les droits de douane de Donald Trump sont difficiles, le CAC 40 est prudent

En parallèle, si les négociations sur la guerre commerciale de Donald Trump s’accélèrent, elles demeurent compliquées entre l’Union européenne et les Etats-Unis, après la menace du Président républicain d’augmenter les droits de douane à 50% à la fin de la suspension des tarifs réciproques. L'administration Trump, qui affirme que l’UE n’est pas «de bonne foi», a avancé des arguments fallacieux sur les barrières non tarifaires. La vérité est qu’elles sont «au moins aussi élevées pour entrer sur le marché américain que pour entrer sur le marché européen», fait en effet valoir LBP AM.

Ce ne sera pas avant plusieurs mois que l’on pourra quantifier l’impact global sur la croissance économique des incertitudes sur les droits de douane de Donald Trump et des autres chocs politiques. Pour l’heure, on note du mieux sur la confiance des ménages américains, qui reste néanmoins plus basse que début 2025. Et le marché américain de l’emploi «ralentit, même si ce processus n’est que graduel», observe LBP AM. Du côté de la zone euro, l’indicateur de sentiment économique de la Commission européenne demeure «cohérent avec le scénario d’une stagnation de l’activité économique au deuxième trimestre», selon le gérant d’actifs. Et alors que l’inflation a ralenti plus fortement que prévu en France, elle devrait surprendre aussi à la baisse dans les autres pays européens, si bien que la BCE pourrait finir par être convaincue qu’elle peut à nouveau baisser ses taux en juin.

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