La Bourse de Paris recule légèrement ce jeudi 21 août, dans l'attente du colloque des banquiers centraux à Jackson Hole, où le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell doit prononcer un discours. Vers 10h20 (heure locale), le CAC 40 cédait 0,31% à 7 948,74 points. Mercredi, l'indice vedette de la place de Paris a terminé autour de l'équilibre (-0,08%). Les investisseurs ont les yeux rivés sur le symposium des banquiers centraux devant s'ouvrir ce jeudi à Jackson Hole (Wyoming), avec un discours très attendu de Jerome Powell vendredi.

Cette prise de parole pourrait donner des indications sur la politique monétaire qui compte mener l'institution monétaire dans les prochains mois. La Fed fait face à la pression du président américain Donald Trump pour baisser ses taux afin de soutenir l'activité. Mais elle temporise toujours, attendant d'en savoir davantage sur les conséquences des droits de douane imposées par Donald Trump sur la première économie mondiale pour prendre une décision.

La Bourse surveille de près l'emploi et l'inflation aux Etats-Unis

Plusieurs responsables ont d'ailleurs exprimé de l'inquiétude face aux risques grandioses sur le marché de l'emploi et l'inflation aux Etats-Unis, dans les «minutes» de la Fed, un résumé de sa réunion de juillet. D'une manière générale, ils se manifestent tous prudents pour la suite, se disant prêts à «ajuster la position économique si des risques apparaissent venant contrecarrer les objectifs» de l'institution. La banque centrale américaine doit à la fois maintenir l'inflation proche de 2% sur le long terme et surveiller le marché de l'emploi.

Les «minutes» de la Fed révèlent «une attention continue portée à l'inflation», plus importante que celle accordant au chômage, soulignant les experts de Natixis, ce qui signifie que les responsables de la Fed continuent de penser qu'un maintien des taux pourrait être justifié. «Le discours de Jerome Powell pourrait trouver un juste milieu : reconnaître les préoccupations croissantes concernant le marché du travail, tout en soulignant que l'inflation reste un risque majeur à traiter avec prudence», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

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Les marchés scrutent également la publication des indices PMI dans la zone euro, en Grande-Bretagne, et aux Etats-Unis, mesure de l'activité économique du secteur privé pour le mois d'août. En zone euro, elle a connu sa plus forte croissance en 15 mois, selon l'indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global. En France, l'activité du secteur privé s'est améliorée mais reste encore en dessous du seuil de croissance, selon le baromètre de S&P Global et de la Hamburg Commercial Bank, qui évoque «des signes de stabilisation» pour l'économie française. Côté obligatoire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à dix ans restait stable, à 3,42%, contre 3,41% la veille en clôture.